Actualités conseils

LE POINT SUR

En toute franchise

Dans un contexte que l’on dit « en crise » ou « morose », la franchise tire joliment son épingle du jeu : au 1er janvier 2008, on recensait 1 234 franchiseurs attirant 49 100 franchisés qui ont réalisé un chiffre d’affaires de 45 milliards d’euros*. Revue de détails.
Julien Vitali, chef de projet Commerce organisé, marché des professionnels réseau Caisse d'Epargne chez BPCE.

 

Julien Vitali« Chaque année, 2 000 à 3 000 nouvelles franchises, hors reprises, s’établissent sur notre territoire, observe Julien Vitali, chef de projet Commerce organisé, marché des professionnels chez BPCE, et certains secteurs se montrent tout particulièrement dynamiques. C’est le cas de la restauration rapide nomade, des services à la personne, de l’équipement de la maison, de l’alimentaire de proximité ou encore des énergies renouvelables et surtout du photovoltaïque. » D’autres secteurs ont enregistré un repli très significatif. L’immobilier et le textile ont ainsi largement régressé. Pour Julien Vitali, l’émergence ou le déclin d’enseignes témoignent surtout « du repositionnement des priorités des consommateurs ».

Un service dédié à la franchise
Pour mieux accompagner ses clients franchisés, la Caisse d’Epargne a créé un pôle national dédié à la franchise. « La mission de ce service est triple, poursuit Julien Vitali. Il doit rencontrer les responsables des différents réseaux de franchise, afin de connaître leurs projets, mais aussi adresser les demandes de financement de nouveaux franchisés aux Caisses d’Epargne concernées et enfin suivre au plus près l’activité des réseaux, afin de constituer une base d’information pertinente qui permettra notamment de créer de nouvelles offres adaptées à leurs attentes.»

La proximité, une priorité
Chaque Caisse d’Epargne dispose par ailleurs d’une organisation dédiée au commerce organisé avec des chargés de clientèle Professionnels « référents franchises ». Il intervient lors du montage financier du dossier puis à tout moment de la vie de l’entreprise. Entre autres services, il peut proposer au franchisé le produit « Franchise & Vous » qui rémunère le compte courant du professionnel dès le premier euro (dans une certaine limite de solde créditeur) et offre les services suivants : la tenue et la gestion à distance du compte, le service de dépôt Sécurexpress ainsi que l’assurance des moyens de paiement.

Le bon secteur ? Celui où l’on se sent bien
Mais beaucoup s’interrogent : alors que les experts ne peuvent s’entendre sur la date de la « reprise », est-ce le bon moment de prendre une franchise ? « Il n’y a pas de bon ou de mauvais moment, insiste Julien Vitali. Disons que, dans le contexte actuel, il convient d’être prudent et de se montrer raisonnable sur les comptes d’exploitation prévisionnels. Avoir un vrai plan de trésorerie sur les trois premières années me semble aujourd’hui incontournable. » Quant à savoir s’il faut ou non privilégier un secteur, Julien Vitali est catégorique : « Il faut aller là où l’on se sent bien ! Vous souhaitez prendre une franchise dans le textile ?… Pourquoi pas. L’important est de bien choisir sa marque, d’étudier son réseau. Opter pour une franchise plutôt qu’une autre ne doit pas répondre à un coup de cœur. C’est au contraire le résultat d’une démarche déjà bien structurée. » 

 

Pour en savoir plus :
• La Fédération française de la franchise : http://www.franchise-fff.com/
• La Fédération française des enseignes du commerce associé : http://www.commerce-associe.fr/index.php

A lire : 
Le témoignage de M. et Mme Miché, qui ont décidé, voilà sept ans, de prendre une première franchise « Alain Afflelou » à Gisors. Cliquez ici

 

* Source : La Fédération française de la franchise.

Publié en avril 2010