« En offrant aux plantes de nouveaux territoires dans l’habitat, nous vivrons mieux dans les villes. Il vaut mieux être parmi les plantes, qu’à côté… »
Il avait tout pour devenir chercheur (une maîtrise en biologie des écosystèmes décrochée à Orsay, de nombreux stages en laboratoire)… Il a préféré être entrepreneur. « Je me voyais
mal passer ma vie à travailler sur le génome du pied de maïs ! ».
A 29 ans, il vient de créer Vertilignes, une société qui révolutionne la place du végétal dans la ville. Mathieu Jacobs est parti d’un constat : si le citadin-jardinier trouve facilement via les jardineries et fleuristes des centaines d’espèces de plantes différentes, il n’a aujourd’hui le choix qu’entre trois contenants pour les cultiver : pots, bacs et jardinières… Alors qu’elles pourraient s’épanouir dans bien d’autres supports. Le jeune homme passe deux ans à développer des techniques permettant de cultiver des plantes hors sol, notamment verticalement. En septembre dernier, il lance son premier produit : un tableau végétal d’intérieur qui permet à chacun de créer et de cultiver son mini-mur végétal. Il suffit de déposer les plantes dans les trous de l’objet pour composer son tableau vivant.
Une version « objet » et design, en quelque sorte, du fameux « mur végétal » du quai Branly, qui sera bientôt suivie par d’autres produits. Mathieu Jacobs conçoit déjà des meubles, briques, colonnes contenant des plantes… Autant de créativité qui ne pouvait laisser indifférent le jury du concours Petit Poucet (www.petitpoucet.fr). Vertilignes a reçu le premier prix du concours « Tendances et Culture » réservé aux créateurs d’entreprises. Bonne route !
Publié en novembre 2008