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PORTRAITS

« J'ai créé une rue Ethique »
« Pour animer une rue commerçante, il faut avant tout avoir des idées, de la créativité à revendre, plutôt que des moyens. La rue Ethique coûte moins de 200 euros par mois, répartis sur six adhérents ».
Bertrand Dubanchet

A l'abord de la cinquantaine, Bertrand Dubanchet, réalisateur de films scientifiques, décide de changer de vie : passionné de cultures étrangères et d'approche éthique, avant que cela devienne une mode, il ouvre en mars dernier un « lieu marchand et culturel » dédié aux créateurs du monde entier, baptisé Adoona, rue des Trois Molettes, à Lille.

« En observant les commerces voisins, je me suis aperçu que beaucoup, comme moi, avaient une connotation multiculturelle et commerce équitable. Sans doute en raison de leur situation géographique : la rue des Trois Molettes est un peu à l'écart des grands axes commerçants de la rue Royale et de la rue de la Monnaie, et les loyers sont moins élevés qu'ailleurs », raconte-t-il. Bertrand Dubanchet a alors l'idée de cultiver ces particularités, et d'en faire un atout : pour redynamiser la rue, il crée en octobre 2007 la rue Ethique, une première en France. Un blog, et surtout des événements réguliers, font parler d'elle. Une distribution de vin chaud en décembre, des galettes des rois du monde entier en janvier, la célébration de la Journée de la Femme, des défilés avec lectures de poésie africaine... Une dynamique est lancée, qui ne laisse pas indifférents les Lillois. Les curieux, tout d'abord, puis les clients font désormais le détour.

Publié en octobre 2008