Avec ou sans contrepartie ?
Le don est historiquement la première forme de crowdfunding. Trois options :
* Le don sans contrepartie : il s’inscrit dans la lignée du don associatif, mû essentiellement par l’intention généreuse du donateur de soutenir un projet en résonance avec ses valeurs.
* Le don avec contrepartie symbolique : le crowdfunder tire un bénéfice non financier de son don, qui ne couvre pas la valeur de son investissement, mais matérialise la reconnaissance du porteur du projet. Ce peut-être un « goodie », une invitation à un événement, l’inscription de son nom comme donateur sur les supports de communication etc.
* Le don avec contrepartie : le porteur de projet s’engage à restituer au donateur tout ou partie de ce que son apport a permis de financer. Par exemple, quand les fonds levés servent à financer la construction d’un prototype qui sera ensuite offert au donateur. Il peut aussi s’agir d’une souscription (pré-vente)
Quels avantages pour le donateur et pour le porteur de projet ?
Pour le porteur de projet, le crowdfunding sous forme de don permet d’accéder à des financements sans la contrainte d’avoir à garantir un retour sur investissement à ses financeurs. C’est un modèle qui peut être propice à l’expression de l’audace créative et donc à l’innovation réellement disruptive.
Pour le donateur, les satisfactions morales et affectives prédominent. A noter toutefois que dans le cas où le porteur de projet est un organisme d’intérêt général, le crowdfunding sous forme de don permet sous conditions à l’investisseur de bénéficier d’avantages fiscaux.
Quelles questions se poser ?
Pour le porteur, la question clé à se poser est celle de la nature réellement entrepreneuriale de son projet. A ne pas confondre avec une initiative strictement philanthropique ni avec un projet « pour se faire plaisir ». Même sans attendre de retour direct sur investissement, le donateur a besoin de cerner la clarté des intentions et d’évaluer les conditions de réussite du projet qu’il soutient.
Pour le donateur, l’enjeu est la confiance. Qu’il peut accorder au porteur de projet pour faire bon usage de ses deniers. Mais aussi en la plateforme intermédiaire de crowdfunding. Si celle-ci est immatriculée à l’ORIAS, elle peut utiliser le label « Plateforme régulée par les autorités françaises ».