Semaine du 24 au 28 octobre  2016

(lundi 7 novembre   2016)

Environnement économique
Les données publiées n’ont pas constitué un facteur clé pour l’orientation des marchés où les thématiques sur l’incertitude des résultats des élections américaines et l’accélération de la baisse du prix du pétrole ont dominé.
Zone euro : l’indice PMI d’octobre pour le secteur manufacturier s’est redressé, passant de 52,6 à 53,5 en un mois. La France s’est distinguée, l’indice des directeurs d’achat est passé de 49,7 en septembre (contraction de l’activité) à 51,8 en octobre, signalant une croissance pour la première fois en huit mois. Cette amélioration est due à une première augmentation du volume des nouvelles commandes depuis le début de l’année.
Etats-Unis : les créations d’emplois en octobre (161 000) ont été un peu plus faibles que prévu, mais cela a été compensé par la révision à la hausse des chiffres précédents. Le taux de chômage est descendu à 4,9 %. Les économistes ont surtout noté l’accélération de la hausse du salaire horaire moyen, qui progresse de 2,8 % sur un an, ce qu’on n’avait pas connu depuis la reprise économique. Pour Natixis, ceci permet d’envisager une hausse de la consommation… et renforce l’hypothèse d’un relèvement des taux directeurs en décembre, suivie de 3 hausses en 2017.

Marchés financiers
Taux : petite détente des taux longs, malgré les bonnes statistiques économiques qui renforcent la probabilité d’un resserrement monétaire aux États-Unis en décembre. Deux explications à cela : d’une part un retour vers des placements plus sûrs que les actions à l’approche des élections américaines – les emprunts d’État et l’or ont été privilégiés. D’autre part, la baisse du prix du pétrole (- 15 % en moins d’un mois) vient calmer les anticipations inflationnistes à court terme.
Actions : la saison des trimestriels se termine aux États-Unis où 84 % des entreprises du S&P 500 ont publié leurs comptes. Les bonnes surprises l’emportent largement par rapport au consensus des analystes. En moyenne, et en dépit de la vigueur du dollar, les ventes progressent de 2,3 % et les bénéfices de 3,2 %. En Europe, 69 % des entreprises de l’Euro Stoxx ont publié leurs trimestriels. Les bonnes surprises dominent sur les résultats qui augmentent de près de 28 %, alors que les ventes sont conformes aux prévisions en reculant de 0,45 %. Ces données ont été recensées par Bloomberg. Les secteurs des biens de consommation et les bancaires, à l’image de Société Générale, se distinguent.
Élections américaines : l’enjeu est double, car avec les élections présidentielles, on aura celles d’une partie du Congrès. 30 % des électeurs ont déjà voté et les regards sont tournés vers une dizaine d’États indécis appelés « swing states ». Dans 6 États (Floride, Caroline du Nord, Iowa, Nevada, Colorado et New Hampshire) les écarts révélés par les sondages sont si faibles qu’ils se situent dans la marge d’erreur. Si les programmes des deux protagonistes sont différents, leur capacité à les appliquer peut être très fortement limitée par un Congrès opposé au futur Président
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Henri THIMEL
Analyste des Marchés - Natixis Asset Management