small Semaine du 24 au 28 octobre  2016. (publié le 31/10/16)

small Semaine du 17 au 21 octobre  2016. (publié le 24/10/16)

small Semaine du 10 au 14 octobre  2016. (publié le 17/10/16)


Semaine du 24 au 28 octobre  2016.

(31 octobre  2016)

Environnement économique
Zone euro : le PIB de la France a progressé de 0,2 % au troisième trimestre. Le rebond dans la production de biens et services (+ 0,4 %) a compensé la stagnation de la consommation des ménages. Si l’investissement total progresse, celui des entreprises recule pour le deuxième trimestre consécutif. Au total, la demande intérieure, hors stocks, est quasi stable. Ces chiffres donnent une croissance acquise de 1,1 %, selon l’INSEE, ce qui reste proche de la prévision de croissance 2016 de Natixis qui se situait à + 1,2 %. Toujours selon l’Institut de la Statistique, les prix à la consommation augmenteraient de 0,4 % sur un an en octobre. Le rebond des prix de l’énergie serait atténué par un ralentissement dans les services et la poursuite de la baisse des produits manufacturiers. En Allemagne, l’inflation a également accéléré, à 0,7 % sur un an en octobre, soit son taux le plus élevé depuis deux ans.
Pour le mois d’octobre, l’indice PMI Markit « flash » montre que l’activité globale s’est renforcée dans le secteur manufacturier, sans pour autant compenser le ralentissement de l’expansion dans les services. L’indice global s’établit à 52,2, contre 52,7 en septembre.
 Au niveau de la zone euro, l’indice PMI global s’inscrit en octobre au plus haut (53,7) depuis décembre 2015.
États-Unis : la confiance des consommateurs s’est dégradée nettement plus qu’attendu en octobre. L’indice se situe à 98,6, après un chiffre à 103,5 en septembre. La première estimation de la croissance du PIB pour le troisième trimestre était attendue à + 2,6 %. Elle ressort finalement à 2,9 %, en accélération par rapport à la croissance de 1,4 % en rythme annualisé au deuxième trimestre. L’ensemble des composantes de l’activité ont contribué à ce redressement, à l’exception de l’investissement résidentiel et des dépenses publiques. Si ce chiffre est confirmé, il confortera la Banque centrale dans le durcissement de sa politique monétaire.
Marchés financiers
Taux : poursuite de la remontée des rendements sous l’impulsion des emprunts d’État américains, dans l’anticipation d’une hausse en décembre des taux directeurs dans ce pays. L’emprunt d’État allemand à 10 ans, qui fait référence dans la zone euro, est repassé nettement au-dessus de 0 % à 0,17 %. Son homologue français offre une rémunération de 0,46 %, soit un niveau supérieur à sa moyenne 2016 à 0,43 %.
Actions : BNP Paribas, première banque française a publié ses comptes trimestriels, confirmant la bonne impression laissée par les banques américaines. La banque a su résister à un environnement de taux bas en présentant un bénéfice net de 1,9 Mds €, en hausse de 3,3 % sur un an. Hors éléments exceptionnels, tels que les coûts de restructuration, le bénéfice affiche une hausse de 15 % à 2,2 Mds €. Le pôle d’activité de marché profite de la bonne tenue  de l’activité taux et change

Henri THIMEL
Analyste des Marchés - Natixis Asset Management

 

Semaine du 17 au 21 octobre  2016.

(24 octobre  2016)

Environnement économique
Chine : la croissance est restée stable, à + 6 ,7 % au troisième trimestre. L’activité a été stimulée par les investissements d’infrastructures. Le crédit à taux bas a aussi favorisé l’immobilier. Mais les prix des logements résidentiels ont augmenté de 14 % sur 1 an en septembre. Enfin, les dépenses budgétaires ont également soutenu la croissance. Pour Natixis, cette dernière sur l’ensemble de l’année 2016 devrait être conforme à la fourchette + 6,5 %-+ 7 %. Mais ceci n’enlève pas les inquiétudes à moyen terme, car le risque de bulle immobilière s’est renforcé avec l’assouplissement monétaire et la levée des règles restreignant les transactions, ce qui a accéléré la hausse des prix qui dépasse + 30 % sur un an à Shanghai et Shenzen. L’immobilier compte pour 15 % dans le PIB chinois. En outre, le gouvernement devrait s’atteler à la réduction des capacités de production et au désendettement des entreprises. La dette publique et privée est proche de 250 % du PIB.
Zone euro : le taux de croissance passerait de 2 % en 2015 à 1,6 % en 2016, puis 1,3 % en 2017 selon l’OFCE. Cela montre que quand les facteurs favorables, comme le prix du pétrole, s’estompent, la dynamique interne peine à prendre le relais. La Banque centrale a tenu une réunion « technique » pour son comité de politique monétaire. Alors que la reprise économique est qualifiée de modérée, mais régulière, il n’a pas été débattu d’un arrêt du programme d’achats d’obligations, ni de sa prolongation après son échéance supposée de mars 2017.
Etats-Unis : l’inflation en septembre a été conforme aux prévisions, avec une hausse de 0,3 %. Sur 1 an, les prix ont augmenté de 1,5 %, ce qui traduit une augmentation par rapport au mois d’août (+ 1,1 %).
Marchés financiers
Taux : les perspectives d’un resserrement monétaire aux Etats-Unis en décembre et celle d’une diminution des achats d’obligations européennes courant 2017 font craindre une remontée des taux longs l’année prochaine. Si le mouvement est progressif et de faible ampleur, cela pourrait soulager les assureurs. Mais les banques, qui détiennent des montants importants d’emprunts d’Etat pourraient souffrir. Une étude de Natixis montre qu’une remontée de 100 pb des taux longs affecterait 18 % des fonds propres des banques européennes… et 170 % des fonds propres des banques japonaises.
Actions : la saison des résultats des entreprises a plutôt bien débuté aux États-Unis. Sur les 23 % des sociétés appartenant à l’indice S&P 500 qui ont publié leurs comptes, 82 % ont fait mieux que prévu, avec des bénéfices en hausse de 3,8 % en moyenne. Les trimestriels des banques ont révélé une double surprise. D’une part ils sont bons et supérieurs au consensus, d’autre part on observe que les activités de marché (BFI) enregistrent des hausses importantes de leurs résultats, en particulier grâce au compartiment des taux, matières premières et changes. On devrait faire le même constat pour les banques européennes, alors que les réseaux seront pénalisés par la faiblesse des marges
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Henri THIMEL
Analyste des Marchés - Natixis Asset Management

 

Semaine du 10 au 14 octobre  2016.

(17 octobre  2016)

Environnement économique
Zone euro : l’inflation en septembre en France a baissé de 0.2%. Ce recul provient surtout des prix des  services liés au tourisme et des prix alimentaires. En revanche, la hausse des prix du pétrole vient atténuer le repli  général. En Allemagne, les prix à la consommation ont augmenté de 0.1% en septembre.
Etats-Unis : les ventes au détail ont augmenté de 0.6% le mois dernier, conformément aux prévisions. Sur 1 an, la hausse est de 2.7%. Le compte rendu du dernier comité de politique monétaire (20-21 septembre) n’a rien apporté d’éléments nouveaux. La probabilité d’une hausse du taux directeur en décembre reste autours de 68%.
Chine : la balance commerciale a vu son excédent réduit d’un tiers le mois dernier, à 42 Mds $. Les exportations ont chuté de 10%, reflétant la moindre dynamique du commerce mondial. Les importations ont reculé de 1.9%. C’est ce dernier chiffre qui a préoccupé les investisseurs. A leurs yeux, il montre que la demande intérieure peine à prendre le relai de la demande  extérieure. Mais ce constat ne prend pas en compte la progression forte du secteur des services dans le PIB, dont le contenu en importations est relativement faible. De plus, une étude de Natixis montre que le problème de la croissance vient de l’industrie traditionnelle qui ne représente plus que 35% du PIB. La dynamique reste forte dans les services, les nouvelles technologies, la construction et les infrastructures.
Marchés financiers
Taux : l’approche d’une hausse de taux aux Etats-Unis  n’a que peu pesé sur le cours des obligations. La hausse des rendements à 10 ans a donc été limitée. Les difficultés des banques portugaises n’ont pas pesé sur les emprunts d’Etat locaux, alors que le pays est sous la menace d’une dégradation de sa qualité de crédit par les agences de notation.
Actions : la saison des résultats a débuté sur une déception sur les profits du géant de l’aluminium Alcoa, dont le cours en bourse a fortement chuté. Elle s’est poursuivie avec de bonnes surprises concernant les banques Citigroup et JP Morgan Chase dont les résultats ont été supérieurs aux attentes.

Henri THIMEL
Analyste des Marchés - Natixis Asset Management