Le 22 spetembre 2010

Les jeunes sont très conscients de la valeur de l’argent

Les 17-25 ans se montrent de plus en plus responsables et attendent de leur banque qu’elle les traite comme des clients et non comme de simples usagers. Les explications de Florence Hermelin, à l’initiative de plusieurs études sur la relation des adolescents à l’argent.

« Le plus frappant dans les études que nous avons réalisées est de constater que, contrairement à ce que certains peuvent penser, les jeunes sont très conscients de la valeur de l’argent et de l’intérêt de préparer leur avenir. Cette question a même un caractère anxiogène qui les pousse à épargner, bien qu’il s’agisse de sommes limitées, en rapport avec leurs moyens et plus seulement dans une optique à court terme. Ainsi, les 17-25 ans que nous avons interrogés sont déjà 12 % à déclarer épargner pour préparer leur retraite. Cette proportion devrait sans doute s’accroître avec la réflexion qui est actuellement engagée par les pouvoirs publics sur la réforme du système des retraites.

Une attente de produits adaptés à leurs besoins
L’importance accordée par les jeunes à l’argent se traduit également par une peur du crédit car la génération actuelle des 17-25 ans a été élevée par des parents qui ont connu – et largement utilisé – le crédit revolving, avec les conséquences en termes de surendettement que l’on connaît. Tout cela a en quelque sorte renforcé chez eux un a priori négatif vis-à-vis des banques et des produits que ces dernières leur proposent. Ils ont l’impression que :
- les banques font peu d’efforts pour développer des produits financiers adaptés à leurs besoins
- ces produits lorsqu’ils existent sont souvent peu visibles, car noyés dans une offre générique
- les offres low cost ont généralement un intérêt car ils savent évaluer ce que représente la gratuité.

Une relation avec la banque parfois compliquée
Les jeunes attendent :
- du conseil et des services personnalisés.
Car ils ont l’impression que leur banquier ne les estime pas comme des clients ayant un potentiel suffisant, ne s’occupe pas d’eux, voire choisit de traiter directement avec leurs parents pour les cas les plus anecdotiques.
- une relation bancaire suivie.
Un jeune sur deux reconnaît être dans la même banque que ses parents pour capitaliser sur une relation de confiance existante.
 
C’est pour toutes ces raisons que leurs attentes se traduisent par une considération particulière pour les banques mutualistes, perçues comme les plus à même d’y répondre. »

Florence Hermelin, ex-directrice générale adjointe de SixandCo, agence spécialisée dans le marketing à l’ère digitale. Experte reconnue des adolescents depuis près de dix ans après son étude prospective YOUTHology pour NRJ Lab et ses différentes enquêtes sur la relation des jeunes à l’argent.

Pour en savoir plus :
Découvrez la nouvelle offre jeunes des Caisses d'Epargne