Aujourd’hui, les femmes représentent un tiers des exploitants viticoles. Il y a 30 ans, elles comptaient pour moins de 15 % des viticulteurs et à peine 8 % dans les années 1970. Un siècle en arrière, elles n’étaient qu’une poignée, pour la plupart des veuves, plus rarement des héritières, dont le nom s’est parfois durablement imprimé dans l’imaginaire collectif tant certaines maisons qu’elles ont dirigées rayonnent toujours à l’échelle planétaire.
Mais les femmes qui entreprennent dans le secteur ne sont plus des exceptions. La viticulture attire des filles d’exploitants désireuses de reprendre l’exploitation, en lui apportant éventuellement un nouveau souffle en termes de rénovation des bâtiments et de l’équipement, de marketing et d’image, de développement à l’international, etc. Le projet de se lancer séduit aussi les 45 % de filles parmi les étudiants en formation viti-oeno et un nombre croissant de passionnées du vin qui s’engagent dans la filière en investissant dans une parcelle ou en se positionnant pour reprendre un domaine.
« La place des femmes dans la viticulture est au croisement de deux enjeux importants pour la Caisse d’Epargne : l’engagement en faveur de l’entrepreneuriat féminin, avec un accord-cadre avec l’État qui structure tout un ensemble d’actions pour la mixité dans l’économie ; et l’accompagnement des agriculteurs-viticulteurs, avec un réseau de conseils experts qui accompagnent les exploitants en proximité » précise Valérie Alric.