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Comment attirer et fidéliser les salariés dans l’ESS ?
Comme tous les champs de l’économie, l’ESS est aujourd’hui confrontée aux enjeux d’attractivité des employeurs et de fidélisation des collaborateurs.
Pour relever ces défis, Caisse d’Epargne et Natixis Interépargne sont partenaires de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes), qui rassemble 23 syndicats et organisations professionnels employant plus de 1 million de salariés. Explications et témoignage.
L’attractivité du secteur, un enjeu stratégique pour l’ESS
L’Économie sociale et solidaire représente 14 % de l’emploi privé en France, dont beaucoup sont vacants ou appelés à l’être dans un horizon proche. « Plus de 100 000 emplois sont aujourd’hui et chaque année en tension dans l’ESS », précise Patrick Julien, responsable du pôle de relations sociales de l’Udes. Cela, Christian Paulan, cogérant d’AT-Scop, structure de prestation de services fondée en 2018, le résume en une formule :
Notre métier, ce n’est pas de trouver du travail à des gens. C’est de trouver des gens pour faire ce travail.
Dès 2021, l’Udes réagissait à cette situation en lançant un appel des « Employeurs engagés », qui a donné lieu à la création « d’une marque et d’une démarche d’incitation et d’accompagnement des employeurs de l’économie sociale et solidaire vers une amélioration de leurs pratiques, au-delà du réglementaire, sur les plans de la gestion des ressources humaines, de la démocratie, du dialogue social et de la transition écologique. »
Le partage de la valeur, un esprit et un outil
Dans cette perspective, l’Udes a œuvré à l’ajout d’un article dans la loi du 29 novembre 2023 sur le partage de la valeur dans les entreprises, qui cible spécifiquement les structures de l’ESS. Cet article prévoit à titre expérimental pendant cinq ans, une nouvelle obligation de partage de la valeur dans les entreprises d’au moins 11 salariés, non couvertes par l’obligation de mise en place de la participation, ayant réalisé des bénéfices réguliers pendant trois exercices consécutifs.
« Il s’agit, sans être coercitif, de permettre aux partenaires sociaux des structures des 17 branches dans lesquelles nous sommes présents, de s’engager dans une démarche de partage de la valeur qui est un bon levier pour répondre à la problématique de la fidélisation des salariés que nous rencontrons », explique-t-il.
Emmanuel Boutterin, administrateur et président de la commission des Affaires sociales de l’Udes, renchérit en rappelant que « le partage de la valeur est aligné avec les fondamentaux de l’esprit de l’économie sociale. C’est un outil de rémunération différée qui entre dans la valorisation de la performance extrafinancière de nos entreprises. » Charlotte Lesoudard, cogérante d’AT-Scop, abonde dans ce sens : « Nos salariés sont fiers d’appartenir à une coopérative et ils lui sont d’autant plus fidèles que nous mettons en cohérence les valeurs de l’ESS avec la réalité de leur rémunération à travers ce système de récompense de leur travail et de l’efficacité collective ».
Partage de la valeur dans l’ESS : suivez le guide !
L’Udes, fortement promotrice du partage de la valeur, a mobilisé les partenaires sociaux du secteur en vue d’une déclaration paritaire commune appelant les pouvoirs publics à « aider les structures de bonne volonté dans l’application des dispositifs de partage de la valeur », complète Patrick Julien, responsable du pôle de relations sociales de l’Udes.
Les acteurs bancaires et assurantiels sont également mis à contribution pour accompagner les structures qui souhaitent pratiquer le partage de la valeur. Cela commence avec un guide « Épargne salariale et intéressement : les outils de fidélisation des salariés de l’ESS », élaboré avec Caisse d’Epargne et Natixis Interépargne, gratuit et librement accessible en ligne.
En sus de ce guide, les dirigeants d’AT-Scop témoignent avoir disposé d’un accompagnement personnalisé des conseillers experts de l’ESS du réseau Caisse d’Epargne « pour tout ce qu’il est possible de proposer à nos salariés pour les fidéliser et améliorer leurs conditions au quotidien : des tickets-restaurants à l’épargne interentreprises. » En effet, la Scop a opté pour le plan d’épargne interentreprises, qui permet aux salariés de constituer une épargne de moyen terme avec un cadre fiscal et social avantageux (pour l’employeur comme pour les salariés), en effectuant des versements volontaires en plus de l’abondement de l’employeur. Chaque bénéficiaire dispose d’un espace en ligne personnalisé et sécurisé pour consulter le montant de son épargne et effectuer ses opérations.
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Épargne salariale et investissement
Caisse d’Epargne, l’UDES et Natixis Interépargne s’associent pour aider les employeurs de l’ESS à mieux comprendre les solutions de fidélisation, de motivation et d’accompagnement des salariés via l’épargne salariale et l’intéressement.
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