Des hommes et des femmes se tiennent par les épaules.

Viltaïs : financer l’innovation sociale pour « faire gagner l’humanité »

Rencontre avec Yannick Lucot, directeur général de Viltaïs, structure de l’économie sociale et solidaire accompagnée par la Caisse d’Epargne Auvergne-Limousin.

Pouvez-vous présenter Viltaïs ?

Viltaïs est une entreprise de l’économie sociale et solidaire qui a pour ambition de faire gagner l’humanité. Cette ambition s’exprime dans nos missions auprès des publics accompagnés par Viltaïs comme dans notre culture d’organisation et de management.

Viltaïs accueille environ 6 000 personnes par an. Ce sont des personnes en situation de réinsertion, aux prises avec des problématiques d’errance, de désocialisation. Nous sommes aussi un acteur de l’accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés.

Vous évoquez une culture d’organisation et de management. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Nous avons récemment fait mener une enquête par un prestataire externe sur l’engagement de nos collaborateurs : il en ressort que 97 % trouvent du sens dans le fait de travailler chez Viltaïs.

C’est en lien avec l’utilité sociale de nos missions, c’est aussi le résultat du mode de management de nos équipes (environ 350 salariés), qui repose sur la bienveillance et l’humanité.

Pouvez-vous nous parler de quelques projets qui témoignent de cette vision ?
  • Nous avons lancé un festival de bande dessinée à Moulins. La bande dessinée est un vecteur évident de mixité sociale, culturelle et intergénérationnelle. Nous permettons à nos publics accompagnés d’organiser leur propre festival, d’être acteurs au premier plan d’une expérience socioculturelle enthousiasmante pour toute la région et au-delà.
  • Nous avons créé des instituts de beauté solidaires. On sait que la socioesthétique est un levier important pour la prise de confiance en soi des femmes (mais aussi des hommes) et que cela augmente sensiblement les chances de trouver un stage ou un emploi.
  • Nous avons également une écurie moto depuis 2003 qui joue dans la cour des plus grands du sport mécanique. Cette écurie est un exemple de mixité sociale : elle réunit des pilotes professionnels, un staff technique composé de pros de haut niveau, de salariés de Viltaïs et de mécaniciens issus des publics accompagnés qui suivent une formation certifiante. Les équipes sont respectées parce que l’équipe l’est, parce qu’elle gagne des titres, parce qu’elle rayonne. Elle a d’ailleurs fait l’objet d’un documentaire télévisé L’insertion est un sport d’endurance, qu’une très large audience a vu et qui contribue aussi à notre fierté.

Comment vous y prenez-vous pour maintenir un haut niveau d’innovation sociale dans votre structure ?

L’innovation sociale chez Viltaïs procède d’abord du sens que les collaborateurs trouvent dans le travail et d’un management qui autorise à faire valoir des idées, à prendre des initiatives.

Nous allons plus loin en octroyant des bourses en interne. Chaque pôle de l’entreprise peut chaque année proposer un projet, puis un jury va retenir le plus porteur auquel seront attribués des moyens. Ce dispositif repose sur nos fonds propres.

Et en matière de transition environnementale ?

Pour une structure comme Viltaïs, prendre part à la transition environnementale n’est pas une option.

Nous savons qu’aucune activité n’est « verte » par nature et nous savons que certaines de nos activités ont un impact direct. Nous avons une politique de compensation par des plantations en agroforesterie.
D’autre part, nous avons des actions en matière de transition énergétique de nos bâtiments.

Nous avons notamment des projets de solarisation de nos habitations à destination de l’hébergement des publics accompagnés. Cela représente le double bénéfice de limiter l’impact environnemental et de réduire la facture pour les habitants. Nous possédons encore de la surface en terre où nous pouvons faire de l’agro solarisation et de la surface foncière en parking pour construire des ombrières.

Pour tous ces projets, nous savons que nous pouvons compter sur la Caisse d’Epargne Auvergne-Limousin, parce que c’est une banque de proximité, qui porte des valeurs en résonance avec les nôtres et dont les experts sont très professionnels et très réactifs.

Vous êtes accompagné depuis plus de vingt ans par la Caisse d’Epargne Auvergne-Limousin. De quelle façon ?

La Caisse d’Epargne Auvergne-Limousin est un partenaire incontournable pour l’un de nos tout premiers besoins : le financement court terme lié aux décalages de versement des règlements dus par l’État.

Les chargés d’affaires experts de l’ESS, comme Caisse d’Epargne en met à disposition dans toutes les régions, maîtrisent les spécificités du financement de structures comme la nôtre et savent accompagner ces décalages de trésorerie. C’est essentiel pour le maintien de l’activité.

Caisse d’Epargne nous accompagne aussi pour nos investissements immobiliers. Aujourd’hui, Viltaïs possède un patrimoine de 25 biens immobiliers, destinés notamment à l’hébergement des publics accueillis et accompagnés.

Caisse d’Epargne est également acteur de notre stratégie de levées de fonds dans le cadre du dispositif Hamon, qui permet d’émettre des titres associatifs. Nous avons décidé de lever ainsi 7 millions d’euros, avec le soutien et les conseils en ingénierie financière de Caisse d’Epargne.

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