Cession-transmission : une opportunité pour les dirigeants et leurs entreprises

De l’écoute du marché au placement du produit de la cession en passant par la valorisation financière de l’entreprise.

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La cession-transmission est une étape importante de la vie d’une entreprise. Jadis associée à la retraite du dirigeant et à la transmission familiale, c’est désormais une stratégie entrepreneuriale et patrimoniale à part entière dont se saisissent des chefs d’entreprise de tout âge et dans tous les secteurs.

Comment faire d’une opération de cession une véritable opportunité pour soi-même et pour son entreprise ? Les réponses de Florian Sardella, directeur Entreprises et Institutionnels Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire.

Comment se porte le marché de la cession-transmission ?

Le marché de la cession-transmission n’est pas le même pour les très petites entreprises, où le taux de cession est aujourd’hui plutôt faible, et pour les PME et ETI, où ce taux est très dynamique, porté notamment par la démographie. Aujourd’hui, 27,6 % des dirigeants de PME (petites et moyennes entreprises) ont plus de 60 ans.

20

Des dirigeants de PME envisagent de céder à l’horizon de deux ans.
Étude Kantar

40

Envisagent de céder à l’horizon de cinq ans
Bpifrance

Quelles sont les motivations des cédants ?  

Par le passé, la cession-transmission était principalement le fait du départ en retraite du dirigeant et le modèle le plus courant était celui de la transmission familiale.

Aujourd’hui, les profils de cédants sont beaucoup plus diversifiés. Nous avons toujours de futurs retraités, mais ils ne cèdent pas nécessairement à leurs enfants, d’autant que les niveaux de valorisation des entreprises ne permettent pas toujours à un seul enfant d’une fratrie de reprendre. Aussi, les cédants vont de plus en plus souvent chercher des repreneurs ou des corepreneurs en dehors du cercle familial.

Nous voyons par ailleurs de plus en plus de cessions qui participent à part entière de la stratégie de développement des entreprises : dans un contexte de concentration qui affecte la plupart des secteurs, cela peut correspondre à de la diversification en matière de produits ou géographique, des plans d’internalisation de la chaîne de valeur ou d’intégration de savoir-faire et d’expertises spécifiques. Tous ces sujets sont au cœur des réflexions stratégiques des dirigeants. En ce cas, ils vont guetter de près les mouvements de leur marché pour opérer une cession au moment le plus favorable.

On observe aussi une génération de serial entrepreneurs qui vont développer une entreprise pendant quelques années, la valoriser, la céder et repartir sur un nouveau projet entrepreneurial, comptant sur ces cessions successives pour constituer un beau patrimoine et dégager des marges intéressantes d’investissement pour leurs projets futurs.

Enfin, il faut corréler les évolutions des pratiques de cession-transmission aux évolutions de la société. Nous avons vu avec le Covid de nombreux entrepreneurs revoir leur rapport au travail, se demander si être tout le temps à 10 000 % correspondait vraiment à leur projet de vie. Alors, certains ont décidé de préparer très en amont la cession, pour pouvoir être prêts à passer à autre chose avant d’être lassés ou épuisés. C’est une dynamique qui est saine pour les personnes comme pour les entreprises.

Quelle est la clé d’une cession-transmission réussie ?

Florian Sardella

Directeur Entreprises et Institutionnels Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire.

Pour ce qui concerne le projet de cession, il se prépare en consultant les tiers de confiance que sont le banquier, l’expert-comptable, l’avocat fiscaliste, éventuellement l’avocat en droit social si les effectifs salariés sont concernés.

Ainsi, on va avoir une vision à 360° des enjeux et un regard très affûté sur les éventuelles difficultés à dépasser. Il n’y a pas de tabou à aborder à tout moment l’idée d’une cession future, même quand on est encore loin d’avoir pris la décision de vendre. Le banquier n’y verra pas une marque de désengagement de la part du dirigeant, mais plutôt l’expression d’une stratégie dont il peut accompagner le déploiement.

Le banquier, en tant que tiers de confiance, est aussi à l’écoute des problématiques du dirigeant lui-même dans cette phase un peu particulière du parcours entrepreneurial.

Il ne faut pas sous-estimer la dimension psychologique de ces réflexions. La cession va questionner le dirigeant sur sa place hors de l’entreprise en même temps qu’elle révèle une forme d’idéalisation du profil du ou des repreneurs.

Nous sommes là pour accompagner les projets de reprise dans le financement et également pour conseiller les cédants en prenant tous les paramètres en compte, à savoir la valorisation financière mais aussi tout ce qui correspond aux valeurs de l’entrepreneur (par exemple : le traitement des effectifs, l’usage de la marque…).

Nous pouvons ainsi effectuer le sourcing de potentiels repreneurs grâce à nos réseaux dans l’écosystème économique local, national, voire international, et faciliter la relation pour que la cession en tant que telle se déroule comme le souhaiteraient toutes les parties.

Comment les cédants sont-ils accompagnés par Caisse d’Epargne pour gérer le produit de la cession ? 

Nous sommes organisés pour accompagner le cédant de bout en bout du processus de cession. Nous allons notamment le mettre en relation avec notre Banque privée du dirigeant.

Pour le dirigeant, les enjeux patrimoniaux et professionnels sont étroitement liés. C’est la raison pour laquelle nous apportons un accompagnement global conjuguant des expertises diverses, qu’elles soient juridiques, financières, fiscales ou encore assurantielles.

Nos équipes s’engagent en ce sens, en proposant des solutions de placement du fruit de cession en architecture ouverte pour donner accès à la meilleure offre correspondant au profil du cédant. Nos experts vont analyser avec le dirigeant ses projets post-cession afin de mettre en place toute l’ingénierie de placement qui correspond à son profil d’investisseur, ses ambitions. Nous proposons notamment des fonds d’attentes via VEGA IS ou Natixis Investment Management (filiales du groupe BPCE) en monétaire pour préparer l’allocation d’actifs futurs.

Grâce à nos partenaires, nos cédants ont accès à une large gamme d’OPC (organismes de placement collectif)* qui se décline avec des fonds actions, obligations, et multi-actifs qui offrent un choix de thématiques importantes pour jouer sur les tendances mondiales de long terme (innovations disruptives, par exemple) et/ou donner du sens à l’investissement (fonds labellisés ISR, investissement socialement responsable).

En Bretagne Pays de Loire par exemple, nous avons créé un « hub des transitions » pour accompagner toutes les transitions de nos clients, qu’elles soient actionnariales, environnementales, technologiques ou patrimoniales, et qui embarque notamment les offres que je viens d’évoquer. Nous avons ainsi fait le choix d’entourer nos clients d’une centaine d’experts qui font partie soit du groupe BPCE soit de partenaires de tout premier plan spécialisés sur leur expertise. Ce qui nous anime c’est de les entourer des meilleurs.

Nous avons en interne, par exemple en Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire, notre propre filiale de capital investissement en fonds, Sodero, avec une partie consacrée notamment à la transmission et la pérennisation des entreprises du territoire, mais aussi Helia pour l’arrangement et l’ingénierie financière que l’on retrouve dans les schémas de reprise.

Par ailleurs, les Caisses d’Epargne proposent des accompagnements spécifiques aux dirigeants d’entreprises sur des aspects M&A (merge & acquisition, « fusion-acquisition »), en conseil de management package, et en transition environnementale.

Cette approche 360° du rôle de la banque dans l’accompagnement des cessions-transmissions correspond à l’évolution de la société et de l’économie. Les cédants et les repreneurs d’entreprises changent, nous aussi !

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