Clavel Kayitaré

 

Clavel Kayitaré, arrête-moi si tu peux 

Un tour de piste pour tout donner, s’enthousiasmer, respirer et donner un sens à sa vie. Clavel Kayitaré, athlète soutenu par la Caisse d’Épargne CEPAC, a fait de la piste un exutoire et un réceptacle d’émotions. « J’ai toujours voulu aller plus loin, pousser mon corps dans ses retranchements, me mettre debout et gravir des montagnes », explique ce jeune père heureux. Derrière le sourire, la douceur et les certitudes, il y a les souffrances de l’enfance.

Les Jeux de Sydney, la révélation  

Clavel est né au Rwanda et a vécu le génocide. Au plus fort d’un des conflits les plus violents et meurtriers des trente dernières années, il a 8 ans quand il est touché par les éclats d’une grenade. Le cartilage de croissance de sa jambe gauche est touché. Il faut l’opérer, réaliser un suivi, faire des soins et c’est en France que Clavel suivra toute cette rééducation. Le futur athlète subit plus d’une vingtaine d’opérations et connaît par cœur les couloirs de l’hôpital où il se rend régulièrement. S’il ne peut plus plier la jambe endolorie, le gamin rêve de sport, de tous les sports et notamment d’athlétisme, grâce à un éducateur au collège.  

À ses côtés et avec d’autres camarades, il se rend à Sydney en 2000 pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. Un rêve éveillé, une plongée dans un monde unique pour une certitude : l’envie d’être comme eux, de porter un jour les couleurs de la France dans les stades les plus prestigieux. « J’avais les yeux écarquillés en les voyant, se souvient-il. Dans l’avion du retour, j’avais même pu échanger et demander des conseils à plusieurs sportifs ». Quelques années plus tard, certains deviendront ses coéquipiers en équipe de France et tous s’amusent encore de cette première rencontre. Car Clavel est rapide, capable d’égaler les valides au collège et au lycée.  

Une médaille aux Mondiaux dès ses 16 ans  

Progressivement, il monte les échelons, intègre donc la délégation nationale et participe aux plus grandes compétitions. De ces années au plus haut niveau, difficile de distinguer les souvenirs et de classer les grandes joies sportives. « Tous les podiums que j’ai pu faire m’ont marqué, abonde-t-il. Spontanément, je citerai mes deux médailles d’argent aux Jeux Paralympiques d’Athènes en 2004. Mais le plus fort en émotion, c’est ma première médaille au championnat du monde, à Lille en 2002. J’avais 16 ans : aucun autre athlète paralympique français n’était parvenu à être sacré champion du monde à cet âge-là ! »  

Parce que le sport nécessite davantage de se projeter plutôt que de se remémorer des souvenirs, Clavel en a un comme objectif n°1 : les Jeux Paralympiques de Paris en 2024 où il aspire à s’aligner uniquement sur 100 m, la distance reine. Avec un tel objectif, le quotidien est déjà programmé avec les entraînements, les stages et les compétitions pour arriver aux Jeux Olympiques dans les meilleures dispositions possibles. Afin de contribuer à la stabilité et la sérénité, Clavel fait partie des sportifs accompagnés par la Caisse d’Epargne CEPAC et qui bénéficient du Pacte de Performance.  

La CEPAC et l’importance de « se sentir soutenu »  

« On ne se rend pas compte à quel point un sportif se nourrit des soutiens qu’il a et de ces aides qui lui permettent d’avoir l’esprit libre pour se focaliser sur ses échéances sportives, assure le sprinteur. Un sportif a besoin de beaucoup de soutien ». Clavel en profite pour organiser son emploi du temps, gérer ses entraînements, ses stages et ses compétitions quand elles sont loin de son domicile. « C’est une chance de pouvoir s’entraîner et tout donner sur la piste sans se demander comment on va manger le soir et comment on va assurer le loyer ».  

Mais ce qui touche Clavel davantage, c’est la sensation d’appartenir à une équipe et, surtout, « de se sentir soutenu ». Cet état d’esprit est une source de motivation à part entière pour préparer et briller aux Jeux Olympiques de Paris avant d’envisager avec sérénité l’après-carrière pour celui qui est déjà animateur dans le Var.

Christine Fabresse, Présidente du Directoire de la Caisse d’Epargne CEPAC 

« La Caisse d’Epargne CEPAC a décidé d’accompagner une équipe de 7 sportifs, confirmés et espoirs du sport tricolore, issus de ses territoires en métropole et en outre-mer. Une Team CEPAC mixte et multisport dont nous sommes fiers : natation, canoë-slalom, para-athlétisme, sprint, 110m haies, basketball et même breakdance, la nouvelle discipline olympique !   

Un soutien qui permet de garantir aux athlètes un niveau de ressource nécessaire pour s’entrainer sereinement pour la prochaine grande échéance de Paris 2024. Mais c’est aussi un lien fort qui nous lie. La CEPAC est unie derrière ses athlètes locaux, au parcours sportif international hors du commun. »

  

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