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La souveraineté industrielle est un enjeu majeur pour l’économie européenne. Il y va de notre capacité à produire des biens en circuit court notamment au regard de l’urgence de la décarbonation. Il est aussi question de renforcer la balance commerciale de la zone euro face au reste du monde. La réindustrialisation est également essentielle au dynamisme des territoires, à la création d’emplois et à la préservation des grands équilibres sociaux.
Témoignages de trois chefs d’entreprises industrielles et d’experts en Caisse d’Epargne et à Bpifrance autour des grands défis de la souveraineté industrielle.
Créer des chaînes de valeur avec les industriels
La souveraineté industrielle n’est pas qu’une question d’implantation de sites dans les territoires, c’est aussi une problématique de chaîne de valeur globale permettant à tous les acteurs d’une zone géoéconomique de travailler de concert sur l’ensemble du cycle de production.
Virginie Morgon, figure majeure de la finance internationale, invitée à partager sa vision lors des Trophées des Futures Licornes 2023 (dont Caisse d’Epargne est partenaire), prenait l’exemple de la filière française du luxe :
« Une filière industrielle, ce sont des marques qui rayonnent à l’international, mais c’est aussi des savoir-faire partagés avec des sous-traitants, des formations qui fournissent une main-d’œuvre qualifiée, de la recherche, des innovations, des acteurs du financement qui connaissent les spécificités de la filière. C’est tout un écosystème ».
« L’entreprise Makao, accompagnée par la Caisse d’Epargne Île-de-France, notamment dans le cadre d’une relocalisation de site, est emblématique de cette approche écosystémique : « Notre entreprise produit des coffrets de luxe pour la chocolaterie, les spiritueux et la cosmétique. Nos clients sont attachés à la culture de l’artisanat et à la qualité de la chaîne de valeur ».
David Jankovski
fondateur de Makao, lors d’une table ronde à Big Inno 2023.
L’innovation, au cœur de la réindustrialisation
Au cœur de tout écosystème industriel, il y a des pôles d’innovation, associant généralement des laboratoires de recherche, de la R&D en entreprises et des process de mise en application débouchant sur la production industrielle. Le financement des actifs immatériels est donc un facteur clé de la réindustrialisation.
Le dispositif Néo Business de Caisse d’Epargne, consacré à l’accompagnement des entreprises innovantes, finance les investissements matériels mais aussi immatériels des entreprises, comme la fabrication de prototypes et la mise en place de chaînes de production.
L’entreprise Cailabs, à la pointe des composants optiques pour les transmissions en espace libre, les lasers et les télécommunications témoigne du rôle majeur joué par les experts Néo Business de la Caisse d’Epargne Bretagne Pays de la Loire dans son développement :
« Caisse d’Epargne nous a notamment permis de financer un télescope… L’innovation, c’est un terrain où il y a de hauts niveaux de risque qui appellent de l’ingénierie financière particulière. Plus qu’une offre, le dispositif Néo Business, c’est une manière d’interagir entre l’entreprise innovante et la banque ».
Jean-François Morizur
dirigeant de Cailabs lors d’une table ronde à Big Inno 2023.
Acteur central du financement de la réindustrialisation et de la transformation du tissu industriel, notamment dans le sens de sa décarbonation et de son intégration des innovations, la banque travaille en étroite collaboration avec d’autres institutions.
Comme dans le cas du prêt nouvelle industrie de Bpifrance, spécifiquement destiné au financement de projet à fort risque technologique.
Aida Urien, responsable développement innovation chez Bpifrance, présente ce dispositif comme une solution particulièrement pertinente quand « il s’agit de mixer les sources de financement dans le cadre d’un lancement de démonstrateur industriel ou d’usine pilote. La banque et Bpifrance travaillent main dans la main : ce prêt est nécessaire, associé à un concours bancaire et/ou un apport en fonds propres ».
Produire de l’impact dans les territoires
Au bout de la chaîne de valeur industrielle qui commence avec l’innovation, il y a l’impact économique, social et environnemental mesurable dans les territoires.
L’entreprise Gebetex, accompagnée par la Caisse d’Epargne de Normandie en est une illustration parlante :
« Notre activité consiste à mettre à disposition des associations et structures d’insertion des moyens gratuits pour collecter, entreposer et expédier les textiles usagés. Pour mes parents qui ont créé l’entreprise, le sens même d’un projet industriel était de créer de l’emploi, d’œuvrer à l’insertion, bref de créer de la valeur sociale en même temps que de la valeur économique. C’est toujours le même credo aujourd’hui, chez Gebetex Collecte. »
« Il est important quand vous avez une vision comme celle-ci d’avoir une banque qui sait regarder tous les indicateurs, qui comprend aussi bien les enjeux de l’industrie que ceux de l’économie sociale. Caisse d’Epargne nous a montré qu’elle est capable de cela ».
Jean-Mayeul Bourgeois
cogérant de Gebetex, lors d’une table ronde à Big Inno 2023.
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