Margaux Bailleul

Margaux Bailleul, les rames de l’espoir 

Son destin s’est noué presque par hasard. Certes, il y avait chez Margaux Bailleul un tropisme pour la glisse et le contact avec l’eau puisqu’elle pratiquait, jeune, la voile en plus de l’équitation. Et puis, à 12 ans, la Normande participe lors des vacances de la Toussaint à un stage organisé par la ville du Havre. Une poignée de jours pour découvrir un nouveau sport : l’aviron. Une semaine à ramer, à ressentir la fluidité de la légère embarcation sur l’eau, à entendre les clapotis et les vaguelettes qui caressent la coque.  

Une ascension continue jusqu’aux Jeux Olympiques de Tokyo 

L’initiation se termine et la nouvelle adepte ne souhaite pas en rester là. Alors, elle s’inscrit en club, à la Société Havraise d’Aviron, avec la volonté d’être associée à une autre licenciée à bord du même bateau. « Mais quand je suis arrivée, il n’y avait que deux filles qui pratiquaient donc je me suis retrouvée toute seule », explique la rameuse. Elle dispute néanmoins une première compétition à Gravelines, un déclic malgré les circonstances. « Avant d’y participer, je n’étais pas en ‘mode compet’. Sauf que je suis tombée à l’eau et j’ai été disqualifiée. Juste après, j’ai eu envie d’y retourner et de tout faire pour gagner ».  

C’est le début d’une ascension qui ne s’est jamais vraiment arrêtée. La jeune femme a une volonté de fer : « je n’aime pas vraiment l’entraînement, c’est le fait de monter sur la plus haute marche qui procure du plaisir ». Un coup d’œil à son palmarès le démontre d’ailleurs. La Normande s’est ouvert les portes de l’équipe de France dès ses 16 ans avant d’intégrer le Pôle France deux ans plus tard. Titrée au championnat d’Europe en quatre de couple, championne du monde d’ergomètre U23 et en relais, médaillée d’argent et de bronze à une manche de la Coupe du monde, sans compter Jeux Olympiques de Tokyo (9e au quatre de couple) ou les nombreux podiums aux régates nationales et internationales.  

La Caisse d’Epargne Normandie, un lien fort  

Sur la longue route vers cet objectif majeur, celle qui poursuit en parallèle des études de kiné peut compter sur le soutien de la Caisse d’Epargne Normandie (CEN). L’an dernier, elle participait au programme des ‘Audacieux normands’, mis en place par la caisse régionale afin de valoriser les talents de la région et susciter des vocations. La jeune athlète a déposé également deux dossiers afin d’être accompagnée par la Caisse d’Epargne. « C’est ma banque, je me suis dit que je pouvais tenter », sourit-elle.  

Et Margaux a eu raison de le faire : la Caisse d’Epargne Normandie a décidé de la soutenir en investissant dans un skiff, un bateau de 7m de long et de 14 kg, afin que la rameuse puisse s’entraîner en toute quiétude. « Je suis particulièrement heureuse parce que c’est un investissement très conséquent, assure-t-elle. Il s’agit d’un sport qui est délicat financièrement : sans aide ni soutien, c’est très difficile de rester au plus haut niveau. Le fait que la Caisse d’Epargne Normandie m’ait soutenu, ça permet de ne pas se focaliser sur l’achat du bateau. Je n’y pense plus et ça me permet de foncer et de tout donner pour être fin prête avant les Jeux de de Paris. »  

Bruno Goré, président du directoire de la Caisse d’Epargne Normandie et parrain du bateau

Bruno Goré a tenu à souligner que « l’engagement de la Caisse d’Epargne Normandie auprès de cette jeune championne normande suscite de l’enthousiasme autour d’un talent prometteur, qui défend les valeurs du sport à son plus haut niveau. C’est une chance de la soutenir et de voir une carrière si prometteuse s’accomplir ». 

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