Idée reçue n° 1 : « La priorité, c’est l’atténuation »
Tant qu’on émet du CO2, sa concentration atmosphérique augmente et, avec elle, le dérèglement climatique et les impacts physiques qui en découlent. Dans un monde à « seulement » + 1,5 °C, ces impacts vont perdurer, imposant une adaptation continuelle aux acteurs économiques. Atténuer les émissions est indispensable mais ne suffira pas, il faudra s’adapter, toujours, et mener de front les deux combats.
Idée reçue n° 3 : « Il n’existe pas de méthode standardisée, donc l’analyse est impossible »
Il n’existe pas de méthode unique qui permette d’évaluer le niveau de résilience de son entreprise ou association à des perturbations climatiques. D’ailleurs, elle n’existera probablement jamais, car pour avoir une idée des risques encourus, la clé c’est le sur-mesure, c’est-à-dire l’étude conjointe de l’exposition de l’entreprise et de son secteur au péril, de sa vulnérabilité et des aléas climatiques. Beaucoup d’entreprises disposent déjà d’un arsenal de gestion des divers risques : financiers, juridiques, industriels ou de réputation… alors pourquoi pas ceux du climat ? Il va bien falloir s’y résoudre…
Idée reçue n° 4 : « On n’a pas de leviers d’action, les pouvoirs publics feront le travail »
Depuis 2010, la France s’est dotée d’un PNACC, plan national d’adaptation au changement climatique. On en est aujourd’hui au PNACC3.
Côté acteurs économiques, selon la spécificité des sites et de l’activité, les mesures d’adaptation à mettre en œuvre sont multiples, complexes, forcément territoriales et ciblées. Les dirigeants savent que pour leur entreprise ou leur association, l’anticipation est de leur responsabilité (et non de celle de l’État). Prendre en compte les coûts de réparation, s’adapter aux attentes des clients ou bénéficiaires sont autant de leviers d’action. Ne pas en tenir compte serait donc une erreur stratégique.
Idée reçue n° 5 : « Aucun risque, nous sommes assurés »
Pour les compagnies d’assurances, quand un événement climatique se reproduit et devient récurrent, il ne correspond plus à la définition du « risque ».
Face à l’accélération du changement climatique, trois solutions s’offrent aux assureurs : augmenter les prix, réduire la couverture ou les deux. Signe des temps, certains assureurs de la forêt ont arrêté de couvrir quelques régions de France, jugées trop exposées.
Rappelons que l’assurance n’a pas fonction à couvrir la discontinuité de l’activité d’une entreprise. Une autre bonne raison d’adapter son fonctionnement avant de subir un sinistre.
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