Si pendant des années, la mondialisation de notre économie a poussé les entreprises vers une continuelle optimisation de leur supply chain, l’heure est venue de repenser la chaîne sous l’angle de la résilience. Il y va de la compétitivité des entreprises, voire de la survie de certaines.
Impact climatique : évènements clés et conséquences
Découvrez comment des catastrophes climatiques récentes ont affecté l’économie mondiale, entraînant des pertes significatives et révélant la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement.
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2021
Un dôme de chaleur sévit dans l’ouest du Canada et provoque une chute de 28 % de la récolte de graines de moutarde brune. Conséquence, en France, les producteurs doivent réduire drastiquement leur production de moutarde, leurs exportations et les rayons des magasins se vident.
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2022
Une inondation en Afrique du Sud fait perdre à Toyota 45 000 véhicules et 1 Md$.
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2023
A Taïwan, une importante sécheresse oblige les fabricants de puces électroniques à limiter leur consommation d’eau et à l’autre bout de la chaîne, l’usine PSA de Rennes se voit contrainte de suspendre sa production.
Identifier et anticiper les vulnérabilités des fournisseurs
Mais alors, comment se prémunir contre une rupture de la chaîne d’approvisionnement ?
Ce qui est complexe, dans la gestion des risques climatiques, c’est qu’ils sont multiples (physiques ou de transition), qu’ils peuvent se combiner de différentes manières, et qu’ils pèsent aussi bien sur la disponibilité des matières premières, leur qualité, la santé des salariés, la possibilité des déplacements, la protection des bâtiments, le fonctionnement des datacenters… Bref, un vrai casse-tête ! La seule bonne nouvelle étant que plus on traverse d’événements, plus les informations qu’ils nous délivrent viennent nourrir des données utilisables pour action.
Partons du principe qu’il existe trois niveaux de risques sur lesquels il est possible d’agir : en amont de la production, au niveau des opérations de l’entreprise et en aval.
Pour limiter les risques, la première chose à faire est d’identifier les vulnérabilités de ses fournisseurs (logistique, récolte, production, stockage…). Une fois ce travail effectué, l’entreprise dispose d’arguments pour négocier des clauses de priorité ou de livraison garantie. Autre option : diversifier géographiquement son portefeuille de fournisseurs et, pourquoi pas, en relocaliser une partie. Partir en quête de sources de matières premières stratégiques alternatives peut également s’avérer pertinent. Enfin, lorsque c’est possible, privilégier les filières courtes, qui, en exposant moins la chaîne, réduisent les risques.
Enfin, l’aval de la chaîne, qui – paradoxalement – est central. Difficile de prévenir les problèmes liés à l’endommagement des routes, ponts, ports et entrepôts. Et pourtant, ils fragilisent, in fine, la livraison des clients, ou plus globalement la relation aux différents bénéficiaires. Retards de paiement, pénalités et problèmes de trésorerie ne se font généralement pas attendre longtemps, et là aussi il existe des solutions.
Au fond, ce que révèle ce tour d’horizon, c’est que chaque Supply Chain a ses propres spécificités et qu’il n’existe pas de plan d’adaptation applicable à toutes. Pour aider les entreprises et autres organisations à prendre les bonnes décisions et à les mettre en œuvre, les interlocuteurs sont nombreux : institutions nationales, territoriales, banques, assurances. Les entreprises doivent se lancer. Elles peuvent s’appuyer sur le calendrier réglementaire pour mettre en place tous les dispositifs qui viseront à assurer la continuité de leurs activités.
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