Les éco-gestes pour votre mobilité

Adopter des gestes simples dans ses déplacements pour limiter l’impact sur l’environnement.

Si nos modes de vie évoluent, le recours à la voiture reste prédominant dans les habitudes des Français. Pour preuve, 80% des déplacements s’effectuent en voiture ou en deux-roues motorisés(1).

Mais avec un trafic qui augmente d’1,5% par an en moyenne(1), les conséquences sont de plus en plus perceptibles : la circulation routière génère pollution (oxyde d’azote, particules et composés organiques volatils), émissions de CO2 et gaz à effet de serre. Chaque année, la mort de 48 000 personnes(2) en France est liée à la pollution de l’air aux particules.

Ainsi, pour répondre à ces questions d’environnement, de santé mais aussi désormais économiques (la voiture représente 10 à 12% du budget des ménages)(2), il est possible de trouver des alternatives.

Pour initier le mouvement, découvrez sept gestes partagés par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) pour changer ses habitudes et avoir rapidement un impact positif à votre échelle.

Trajets courts : favoriser la marche et le vélo 

En France 40% des trajets quotidiens font moins de 3 km(1) : privilégier la marche et le vélo sur ces trajets courts permet de réduire progressivement l’usage de la voiture.

L’utilisation du vélo, qui permet d’allonger les distances par rapport à la marche, reste très minoritaire en France : il ne concerne que 5% des trajets alors que 43% des déplacements sont réalisés à vélo aux Pays-Bas et 13% en Italie(1).   

Au-delà de n’émettre aucune pollution, la marche et le vélo sont bénéfiques pour la santé : 30 minutes de pratique quotidienne réduiraient de 30% les risques de maladie (cardio-vasculaire, cancer, diabète…)(2).

Enfin, l’argument économique plaide lui aussi en faveur de la marche et du vélo : gratuites ou presque, ces activités permettent d’économiser une partie importante des coûts liés à l’usage d’une voiture. En effet, parcourir chaque jour 10 km en vélo coûterait jusqu’à 100 euros par an contre 1 000 euros en voiture(2).

Trajets du quotidien : privilégier les transports en commun

 La crise sanitaire du COVID 19 a entrainé le développement du télétravail et a permis de réduire de 69% les déplacements, de 39% les distances parcourues et de 30% les impacts environnementaux qui découlent des trajets domicile-bureau(1).

Si le télétravail s’est généralisé, de nombreux Français doivent encore se rendre chaque jour sur leur lieu de travail. Les transports en commun, quand ils sont disponibles, constituent alors une solution pour réduire son impact environnemental et ses dépenses.

À distance parcourue équivalente, une voiture émet 54 fois plus de CO2  par passager qu’un métro et 62 fois plus qu’un tramway(4). Quant au bus, si ses émissions peuvent être plus importantes, il permet de transporter en une fois un nombre de passagers équivalent à 40 ou 50 voitures circulant aux mêmes horaires(4).

Plusieurs dispositifs, parfois méconnus, permettent de réduire fortement le coût des transports en commun :

  • la prise en charge des frais de transport par l’employeur à hauteur de 50% du prix des abonnements nécessaires pour effectuer le trajet domicile-travail (valable sur les transports publics et les services publics de location de vélo) ;
  • le forfait mobilités durables à disposition des employeurs pour proposer jusqu’à 800€ (exonérés d’impôts et de cotisations sociales) à leurs salariés qui privilégient les « mobilités douces » sur le trajet domicile-travail avec les transports collectifs.

Courses et achats : optimiser ses trajets

Courses au supermarché, en boutique, au marché… Les déplacements domicile-travail ne sont pas les seuls à être effectués en voiture.

Ces trajets multiples ont un impact non négligeable sur les distances parcourues et, par conséquent, sur les polluants émis. Mais plusieurs solutions existent pour réduire l’empreinte carbone :

  • grouper les achats et organiser des parcours qui limitent le nombre d’allers et retours ;
  • favoriser le commerce de proximité pour limiter le nombre de kms parcourus ou faire ses courses à pied ou à vélo ;
  • utiliser les transports en commun si possible.

Bien que la livraison des achats permette d’éviter l’utilisation de son véhicule, elle reporte l’obligation de transport sur le livreur. Toutefois, il est possible là aussi d’adopter de bons réflexes : par exemple, organiser des commandes groupées, utiliser des points relais pour minimiser les distances parcourues par les camions ou encore accepter des délais de livraison plus longs qui permettent aux distributeurs d’optimiser la logistique. Des camions mieux remplis, ce sont des camions en moins sur les routes !

Trajets récurrents ou ponctuels : penser au co-voiturage

Quand le réseau de transports en commun n’est pas suffisamment développé, le recours à la voiture peut s’avérer nécessaire. Néanmoins, plusieurs personnes peuvent se rendre au même endroit simultanément (trajet domicile / travail, accompagnement des enfants à leurs activités…). Le covoiturage se présente alors comme un moyen efficace de désengorger les routes et d’économiser le carburant.

L’intérêt du covoiturage réside dans un constat simple : les émissions de CO2 sont divisées par le nombre de personnes qui partagent un même véhicule.

Si 30% des Français ont eu recours à cette solution en 2018, cette pratique gagnerait à être généralisée : en semaine, 75% des déplacements en voiture sont réalisés sans passager et 20% avec un seul passager(5).

Trajets longs : entre le train et l’avion, privilégier le train

L’avion ne représente qu’1,7% des déplacements des Français(1) mais c’est sans conteste le mode de transport qui génère le plus de gaz à effet de serre (60 fois plus que le train par passager et par km). S’il paraît difficile de trouver des solutions alternatives aux vols long-courriers, le TGV constitue une véritable solution pour les trajets en France.

De plus, le train s’avère souvent plus rapide : on estime qu’en-dessous de 700km, un trajet réalisé en train plutôt qu’en avion représente un gain de temps et une diminution de la pollution(6). En effet, en plus du vol, il faut tenir compte pour un déplacement en avion du temps pour accéder à l’aéroport et des délais d’attente imposés sur place (enregistrement, embarquement…).

Véhicule personnel : bien choisir pour diminuer son impact

La règle ne connait que peu d’exceptions : plus une voiture est ancienne, plus elle est polluante. À titre d’exemple, les véhicules Diesel datant d’avant 2011, qui représentent un tiers du parc total, sont responsables de 91% des émissions de particules du transport routier(1).

Un changement de voiture peut donc avoir un véritable impact sur l’environnement :

  • choisir un modèle adapté à ses besoins, en taille et en puissance. Les SUV (qui représentent plus d’un tiers des ventes en France(7)) sont plus lourds, moins aérodynamiques, plus gourmands en carburant et produisent donc plus de gaz à effet de serre ;
  • dans la mesure du possible, remplacer son véhicule thermique par un modèle à faibles émissions de CO2 (voiture électrique ou à moteur hybride). Sur l’ensemble de son cycle de vie (production, utilisation, recyclage), une voiture électrique émet globalement trois à quatre fois moins de CO2 que son équivalent thermique(8).

De nombreuses aides financières sont mises en œuvre par le gouvernement pour inciter au changement de véhicule. Avec pour objectif d’écarter les véhicules les plus polluants et de favoriser l’achat de véhicules propres :

  • la prime à la conversion vous permet d’économiser jusqu’à 5 000 euros pour l’acquisition d’un véhicule respectueux de l’environnement à condition de mettre votre ancien véhicule à la casse par la même occasion ;
  • le bonus écologique est une prime accordée pour l’achat d’un véhicule économe en énergie (électrique ou hybride rechargeable) et peu émetteur de CO2. Son montant peut atteindre 7 000 euros.

Notez que les restrictions de circulation, au niveau local ou en cas d’épisodes de pollution, sont amenées à se multiplier : seuls les véhicules les plus propres seront alors autorisés à circuler dans les zones à faibles émissions (ZFE). À cette fin, la vignette Crit’Air permet d’ores et déjà de classer les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes (particules fines et oxyde d’azote).

Consommation de carburant : adopter une conduite éco-responsable

Un bon entretien de son véhicule permet de limiter la consommation de carburant :

  • un suivi régulier de sa voiture par un professionnel ;
  • la surveillance de la pression des pneus ;
  • la suppression de toutes charges inutiles (barres et coffres de toit).

Au volant, adopter l’éco-conduite permet de réduire de 20% la consommation de carburant(1) :

  • démarrer en douceur ;
  • éviter les surrégimes ;
  • anticiper les variations de vitesse en utilisant le frein moteur plutôt que la pédale de frein ;
  • couper le moteur en cas d’arrêt prolongé (plus de vingt secondes) ;
  • ne pas abuser de la climatisation.

Pour les trajets plus longs, limiter sa vitesse à 120 km/h sur l’autoroute réduit les émissions de CO2. Avec une voiture moyenne, un trajet Paris-Lyon ne prendra que 18 minutes de plus mais permettra d’économiser entre 3,5 et 4,5 litres de carburant(1).

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Le diagnostic de performance énergétique (DPE)

(1) ADEME – Guide pratique – La mobilité en 10 questions
(2) ADEME – Infographie- Comment se déplacer autrement et moins cher ?
(3) Source : Commissariat général au développement durable — Les comptes des transports en 2018
(4) ADEME – Agir pour la transition – Au boulot, sans auto perso !
(5) RUPTUR – Guide Ruptur Mobilité
(6) compteco2.com – Je privilégie quand je le peux le train à l’avion.
(7)  carlabelling.ademe.fr/chiffres clés 2022 – Répartition des ventes par carrosserie.
(8) carbone4 – Les idées reçues sur la voiture électrique

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