homme en entreprise avec sa tablette
Jeune homme tenant sa tablette en entreprise

Le parcours de financement d’une startup innovante

Découvrez le parcours de financement d'InsideVision.

Le prix de la technologie avancée 

InsideVision, c’est l’idée géniale d’un entrepreneur du monde du handicap et d’un designer ultra-créatif : créer une tablette tactile partageable par les voyants et les non-voyants. Le prototype de ce bijou de technologie avancée a été mis au point en 2015. Il est aujourd’hui en phase de diffusion dans le monde de l’enseignement et les entreprises. Demain, ses principes pourront être appliqués à d’autres outils indispensables du quotidien, tels les terminaux de paiement, les distributeurs automatiques de billets, les digicodes etc. Mais comment financer les développements de produits à haute valeur ajoutée qui demandent de forts investissements en R&D, des compétences rares sur le marché des talents et des matériaux d’excellence ? 

Love money first 

L’aventure d’InsideVision a démarré dans une cuisine… Avec 50 000 euros d’économie personnelles rapidement englouties dans la constitution d’un dossier marketing & déclinaison de produits, l’élaboration de plans, images de synthèses et projections design et la mise en place d’un business plan.
Juliette, une commissaire aux comptes qui croit en leur projet leur donne un coup de pouce : elle leur fait le business plan et le plan de trésorerie : « vous me paierez quand vous aurez levé des fonds »

A la recherche d’une banque 

Damien et Denis partent « à la chasse aux investisseurs ». Coté banques, ça s’annonce compliqué, ne serait-ce que pour ouvrir un compte professionnel : « quand vous créez une boutique de rue, les banques acceptent assez facilement de vous financer car elles savent qu’elles pourront saisir les stocks en cas de défaillance de l’entrepreneur. Quand vous êtes sur de la propriété intellectuelle, vous n’avez rien à mettre en gage ! » explique Denis. Le Directeur d’agence Jean-Paul Waeteraere du Crédit Coopératif, membre du groupe BPCE, leur ouvre un compte.  

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Face à la réticence des fonds d’investissement 

Juliette la complice agite son réseau. Elle tente de mobiliser des fonds d’investissement. Sans succès. « Le handicap est un secteur qui ne rassure pas les investisseurs, qui y voit un marché de niche… Alors même que notre projet vise précisément à faire de l’usage des NTIC par les personnes malvoyantes une voie innovante pour simplifier l’usage des NTIC par le plus grand nombre. » regrette Damien. Ajoutez à cela que « l’exercice très formaté du pitch de start-up devant un expert financier n’est pas notre truc », assume Denis. 

Un investisseur particulier s’intéresse au projet 

Raphaël, l’ancien commissaire aux comptes de Denis, convainc un de ses clients de rencontrer les fondateurs d’InsideVision, au départ pour les conseiller en tant qu’entrepreneur expérimenté… Puis, « de fil en aiguille, il se passionne pour le projet et propose d’investir ». C’est « un mentor en plus d’un investisseur » que Damien et Denis trouvent. Contre la première mise de fonds, il a une exigence : voir le produit dans l’année qui suit. Pari tenu, en juin 2015, le prototype d’InsideOne, la tablette tactile partageable par les voyants et non voyants, est sur la table ! 

Objectif : diversification de l’investissement 

Les créateurs ont concrétisé le « hard » de leur idée. Tout reste à faire pour développer le software et industrialiser l’innovation. Damien et Denis découvre la vertigineuse logique de financement des start-ups : « c’est un immeuble en construction : la première mise vous permet de bâtir les fondations et le premier étage. La deuxième vous fait grimper 10 étages mais comme vos postes de coûts augmentent vite, vous risquez de tomber plus haut. Donc, il vous faut déjà lever la troisième mise qui vous fera monter de 20 étages supplémentaires, avec le même risque de tomber de toujours plus haut si vous vous 
plantez »

Convaincre un investisseur qui a du temps devant lui quand on est soi-même pressé… 

Le Crédit Coopératif accorde une ligne de trésorerie qui permet de faire face à un risque imminent de défaut de paiement. Pendant ce temps, Damien et Denis font connaissance, par le réseau, avec un second investisseur particulier qui a réussi dans l’industrialisation. Les tractations sont délicates, Denis perd patience lors d’une rencontre tendue. L’investisseur historique demande une levée de séance le temps de réunir les deux créateurs pour bâtir une offre acceptable par toutes les parties. Comme c’est avec Denis qu’il y a eu des éclairs, c’est à lui qu’est confiée la mission de présenter la proposition. 

Accord conclu : « parce que c’est vous, on tape dans la main ».  C’était un test, un rituel pas si rare dans les opérations de levée de fonds pour évaluer le panache et la détermination des entrepreneurs d’une part et pour évacuer la conflictualité d’entrée de jeu afin de bâtir ensuite une relation de confiance. Damien et Denis sortent de l’épreuve deux fois gagnants : ils ont obtenu les fonds indispensables à la poursuite des développements d’InsideVision et viennent de faire une formidable montée en compréhension du jeu économico-financier. 

Eux qui, il y a quatre ans créaient une petite boîte dans une cuisine sont maintenant dans la cour des grands. Ils savent qu’« une start-up ne peut vivre qu’avec l’argent des autres ». Une réalité qui les renforce encore dans leur intention de faire d’InsideVision une entreprise créatrice de forte valeur ajoutée économique et sociale pour tous. 

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