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Au moment de chercher à vous constituer un capital, vous pouvez légitimement hésiter entre l’assurance vie et le Plan d’Épargne en Actions (PEA) : les deux solutions présentent à la fois des similitudes et des différences. Retour sur les spécificités de chacune pour vous aider à choisir la plus adaptée à vos besoins.
PEA ou assurance vie : des solutions spécifiques pour des objectifs différents
L’assurance vie et le PEA proposent deux approches différentes dans la constitution d’un capital ou d’une épargne.
L’assurance vie, souvent qualifiée de « couteau suisse » de l’épargne, est un contrat multisupport qui permet de poursuivre deux stratégies :
- la protection(1) de son investissement, grâce au fonds en euros : le capital versé et les intérêts générés sont garantis (hors frais de gestion);
- la recherche de performance, grâce à une grande diversité de supports en unités de compte(2) : la rentabilité est potentiellement plus importante en contrepartie d’un risque de perte en capital lié aux fluctuation des marchés financiers.
Les deux types de supports financiers peuvent être combinés. Dans le cadre du contrat d’assurance vie vous pouvez modifier la répartition sur chacun des supports quand vous le souhaitez (on considère généralement que plus on avance dans le temps, plus il faut chercher à sécuriser son capital(3)).
De son côté, comme son nom l’indique, le PEA est spécifiquement dédié aux investissements sur le marché des actions européennes : l’objectif est ici focalisé sur la recherche de performance sur les marchés financiers et induit donc, en contrepartie, un risque de perte en capital.
Du point de vue des objectifs, une autre différence majeure existe en matière de transmission. En cas de décès, si l’assurance vie se révèle être un très bon outil pour transmettre son patrimoine dans des conditions fiscalement privilégiées(4) (les bénéficiaires désignés au contrat, même sans lien de parenté, peuvent bénéficier d’un abattement(4) pouvant aller jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire), le PEA est automatiquement clos au décès du souscripteur et le capital constitué est intégré à la succession.
Assurance vie ou PEA : la gestion des contrats
PEA ou assurance vie, chacun répond à des règles de gestion spécifiques.
L’assurance vie présente un cadre qui peut être considéré comme plus souple. En effet, l’adhésion à un ou plusieurs contrats d’assurance vie est ouverte à toute personne, majeure ou mineure.
Aucun plafond de versement ne s’impose à l’adhérent et le capital constitué reste disponible à tout moment(5).
Du côté du PEA, seules les personnes majeures peuvent en ouvrir un et dans la limite d’un seul par personne. Celui-ci connaît un plafond de versement fixé à 150 000 euros auxquels peuvent toutefois s’ajouter 75 000 euros en cas de souscription conjointe d’un PEA-PME. Le PEA reste disponible mais les impacts fiscaux ne sont pas les mêmes en cas de retrait avant ou après 5 ans de détention.
PEA ou assurance vie : la fiscalité
En matière fiscale, PEA et assurance vie présentent d’abord des similitudes : les plus-values générées par les sommes placées ne sont pas imposables tant qu’elles ne sortent pas du placement (du fait d’un retrait, appelé rachat, ou d’un virement sortant).
Après le cinquième anniversaire du PEA, en cas de sortie de l’enveloppe, ces plus-values vont pouvoir profiter d’une exonération d’impôts (hors prélèvements sociaux).
La fiscalité spécifique(4) de l’assurance vie permet quant à elle de bénéficier d’un abattement après le huitième anniversaire du contrat.
Ainsi, que vous optiez pour un PEA ou une assurance vie, adhérer et prendre date au plus tôt reste la meilleure stratégie .
Parmi les différences notoires, celles liées à la transmission jouent en faveur de l’assurance vie : le capital versé au décès de l’assuré au profit des bénéficiaires qu’il a désignés est traité hors succession et dans les conditions fiscales privilégiées(4).
Assurance vie ou PEA : un choix en fonction de vos objectifs
Si vous cherchez de la performance en contrepartie d’une prise de risque et un cadre fiscal favorable après 5 ans de détention vous pouvez opter pour le PEA.
Si en revanche vous cherchez à valoriser votre capital à moyen ou long terme et souhaitez disposer de supports d’investissement diversifiés, l’assurance-vie vous donnera accès à un grand nombre de supports en unités de compte (OPC actions, OPC obligataires, OPC monétaires, OPC immobilier, SCPI…) en contrepartie d’un risque de perte en capital, ainsi qu’au fonds en euros assurant une protection maîtrisée de votre capital(1).
Contrairement au PEA, elle se révèle également un outil de transmission intéressant, avec le libre choix de vos bénéficiaires, avec ou sans liens de parenté.
Au vu de leurs spécificités et des objectifs auxquels ils répondent, rien n’oblige finalement à choisir entre PEA et assurance vie : les deux peuvent se révéler particulièrement complémentaires dans une stratégie patrimoniale globale de diversification de votre épargne.
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(1) La protection des sommes investies s’entend minorée des frais de gestion sur encours du fonds en euros.
(2) La valeur des supports en unités de compte est exposée à des fluctuations à la hausse ou à la baisse, selon l’évolution des marchés financiers. Le risque de perte en capital est supporté par vous seul.
(3) Selon les conditions, limites et exclusions des engagements contractuels en vigueur.
(4) Selon les conditions et limites des dispositions fiscales en vigueur.
(5) Sous réserve de l’accord du bénéficiaire acceptant ou du créancier garanti, le cas échéant.
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