Réussir ses recrutements

Faire les bons choix pour son entreprise.

La création d’un premier emploi est une étape importante dans le parcours d’un entrepreneur. Mais cette expérience peut également susciter quelques inquiétudes en termes de coûts et d’obligations. 

Pour autant, les questions légitimes qui se posent au moment du recrutement ne doivent pas constituer un frein : l’embauche constitue un palier souvent incontournable dans le développement de l’entreprise.  

Voici quelques clés pour aborder plus sereinement vos prochains recrutements. 

Quelles aides publiques pour les entreprises qui créent de l’emploi ?

Les pouvoirs publics, soucieux de soutenir le développement économique des territoires et de favoriser l’insertion professionnelle, ont mis en place différents dispositifs d’aide à l’embauche : 

  • La réduction générale des cotisations patronales, également appelée « zéro cotisations Urssaf » permet de bénéficier d’un taux de cotisations plus bas pour les salaires n’excédant pas 1,6 fois le Smic brut (soit 2 795,52 euros bruts par mois au 1er mai 2023). La réduction s’applique sur de nombreuses cotisations, par exemple les cotisations de sécurité sociale (assurance maladie, maternité, invalidité…), les cotisations d’allocations familiales, la contribution patronale d’assurance chômage… 
  • Le Parcours Emploi Compétences (PEC) regroupe un ensemble de dispositifs qui visent à accompagner les personnes les plus éloignées du marché du travail vers un retour à l’emploi. Dans le cadre du PEC, les bénéficiaires se voient proposer un contrat unique d’insertion (CUI). Spécifique au secteur marchand, le contrat initiative emploi (CUI-CIE) repose sur un accès facilité à la formation, un accompagnement tout au long du parcours (par l’employeur et le service public) et l’acquisition, dans le cadre de l’emploi, de compétences transférables. Les employeurs ayant recours à ce dispositif et s’engageant à en respecter les conditions peuvent bénéficier d’une aide régionale pouvant atteindre 47 % du SMIC horaire brut. 
  • Les entreprises qui créent des emplois dans les territoires en difficulté peuvent bénéficier de différentes aides. C’est le cas dans les régions rurales, notamment dans les Zones d’Aide à Finalité Régionale (ZAFR), visant les territoires de l’Union européenne présentant des retards de développement, dans les Zones de Revitalisation Rurale (ZRR) qui regroupent des communes reconnues fragiles d’un point de vue socio-économique au niveau national ou dans les bassins d’emploi à redynamiser (BER), qui concernent la vallée de la Meuse et la zone d’emploi Lavelanet en région Occitanie. Les entreprises embauchant dans ces zones peuvent ainsi prétendre à une exonération de l’impôt sur les sociétés et de certaines taxes et cotisations.  
    Sur les territoires urbanisés, les avantages s’appliquent aux zones franches urbaines – territoire entrepreneur (ZFU-TE) avec, par exemple, des exonérations sur les bénéfices, et aux quartiers prioritaires de la ville (QPV) avec, entre autres, une exonération totale de la cotisation sociale des entreprises (CFE) pendant cinq ans. 
  • L’embauche de personnel en situation de handicapdonne droit à des aides destinées à compenser les importants surcoûts que peuvent engendrer l’adaptation du poste de travail d’une personne handicapée. Tout employeur qui embauche un salarié handicapé peut demander l’aide en déposant un dossier auprès de l’Agefiph. L’aide annuelle, accordée pour une période de trois ans (renouvelable), peut s’élever à 6 336 euros (fourchette basse) ou 12 614,40 euros (fourchette haute). 
  • Pour renforcer l’employabilité des jeunes, l’État promeut activement l’apprentissage. Depuis 2023, l’employeur peut bénéficier d’une aide de 6 000 euros (uniquement la première année de contrat) s’il propose un contrat d’apprentissage permettant de préparer un diplôme ou un titre à finalité professionnelle inférieur ou égal au niveau 7 du cadre national des certifications professionnelles (masters, diplôme d’ingénieur…). 

Employer ou travailler avec un réseau de « freelances » ?

Pour éviter les coûts fixes et la lourdeur administrative liés à l’emploi, de nombreuses Très Petites Entreprises (TPE) renoncent à embaucher des salariés et préfèrent se tourner vers des prestataires en freelance. 

L’avantage de ce modèle, permis notamment par la densification du tissu de micro-entreprises, repose principalement sur sa souplesse : l’entrepreneur recourt aux compétences dont il a besoin quand il en a besoin et préserve sa trésorerie en limitant le poids de ses charges. Par la même occasion, il s’épargne de nombreuses formalités et obligations, ainsi que les risques liés au recrutement (erreurs de profil, procédures en cas de litiges…). 

Toutefois, ce modèle « zéro embauche » présente des limites : libéré des formalités administratives liées à l’emploi, l’entrepreneur doit cependant multiplier les demandes de devis auprès de prestataires et éventuellement les négocier, ce qui peut se révéler tout aussi chronophage. Par ailleurs, l’entrepreneur est dépendant de la disponibilité de ses partenaires freelances : il n’a pas de visibilité sur leurs priorités ni de légitimité à organiser leur travail. Il peut alors se révéler compliqué de mobiliser de façon synchronisée les équipes nécessaires à la réalisation d’un projet. 

Enfin, en travaillant périodiquement avec des freelances, l’entreprise se prive de leur montée en compétences sur le long terme. Elle s’expose aussi à ce que ses clients et prospects finissent par travailler directement avec les prestataires et n’aient plus recours à ses services. 

Les clés d’un recrutement réussi

groupe personne se serrant la main

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