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Exploiter les leviers du système de retraite
Améliorer sa future pension passera inévitablement par l’utilisation d’outils d’épargne adéquats (voir article suivant). Mais pas seulement. Notre système de retraite regorge de dispositifs (rachat de trimestres ou de points, retraite progressive, surcote, carrières longues, cumul emploi-retraite, etc.) permettant d’augmenter sa retraite et/ou de partir à un âge avancé, en somme de se bâtir une retraite à la carte.
Attention, ces solutions sont accessibles sous conditions et ont des contreparties à bien connaître. Tout chef d’entreprise doit se pencher sans tarder sur deux d’entre elles, le rachat de trimestres et le cumul emploi-retraite.
Privilégier le présent au futur est un penchant humain. Mais en matière de rémunération, gare à l’impact sur sa retraite future, notamment pour un entrepreneur. Ce dernier doit-il ainsi privilégier le salaire ou la distribution de dividendes pour se rémunérer ? Avec leur exonération de charges sociales, les dividendes ne procurent pas de droits à la retraite. Mais l’apport financier direct est supérieur au paiement sous forme de salaire, qui permet en contrepartie de bénéficier d’une protection sociale. Comment arbitrer entre les deux solutions ? Si vous pensez que votre société va dégager d’importants bénéfices durant votre carrière, il est sans doute plus avantageux d’opter pour les dividendes puisque vous pourrez facilement vous construire un patrimoine retraite par capitalisation.
Le choix du salaire permet à contrario de réduire le montant du bénéfice imposable pour l’entreprise, ce qui n’est pas négligeable. Le dirigeant peut aussi percevoir un salaire même si l’entreprise ne réalise aucun bénéfice, avec des droits sociaux à la clé.
Bon à savoir :
Les gérants salariés ont tout intérêt à se verser au moins 600 fois le smic horaire sur l’année, afin de valider leurs quatre trimestres de retraite. Une rémunération inférieure entraînerait la perte dommageable de droits à retraite.
La retraite – constitution, liquidation – est une histoire individuelle, propre à chaque personne en fonction de ses droits acquis (trimestres, points). Mais sa préparation doit absolument se réfléchir dans un cadre plus global, celui de la famille. Pour le dirigeant, salarié ou non, préparer sa retraite, c’est aussi penser à protéger la personne qui partage sa vie, donc à lui assurer suffisamment de ressources financières en cas de décès.
Question clé : êtes-vous marié ? La distinction n’est pas sans conséquences quant à l’octroi de la pension de réversion, qui est une partie de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier un assuré social passé à trépas. Sous conditions, cette somme est (re)versée à l’époux survivant, ce qui signifie qu’il faut avoir été marié avec le défunt pour y prétendre. Les couples concubins ou pacsés ne font pour l’heure pas partie du périmètre de la pension de réversion. Cette condition du statut marital est valable dans l’ensemble des régimes de retraite, mais d’autres conditions (de ressources, d’âge du bénéficiaire de la pension de réversion) sont parfois fixées.
Bon à savoir
- Dans le régime général, les conditions de ressources imposées pour percevoir la pension de réversion sont assez strictes. Le montant de la pension de réversion est égal à 54 % de la retraite du défunt (qu’il percevait ou aurait pu percevoir), mais plafonné.
- Dans le régime complémentaire Agirc-Arrco, le remariage fait perdre l’octroi de la réversion.
Raisonnablement, il faut s’occuper de sa future retraite à tout âge. Mais on ne s’y prendra bien sûr pas de la même manière.
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