L’île de la Réunion : opportunités et enjeux de l’import-export
Pour une île telle que la Réunion, quels sont les enjeux liés à l’import et à l’export ?
Émilie Gopal. La Réunion est le département français d’Outre-Mer le plus peuplé : il compte plus de 855 000 habitants. Sa position géographique en fait un territoire riche en biodiversité, en paysages et en métissage, mais l’histoire de l’île et ses reliefs expliquent que l’industrialisation y soit aujourd’hui en-deçà de la moyenne nationale, et ce, malgré d’importants efforts réalisés.
En 2020, La Réunion a importé 5,3 milliards d’euros de biens et en a exporté 293 millions, principalement des produits agroalimentaires : rhum, sucre, produits de la pêche australe. Les échanges extérieurs de notre territoire se caractérisent donc par un fort déficit commercial, avec un taux de couverture établi à 5,5 %.
La France hexagonale demeure le premier client et fournisseur de l’île, suivie par l’Asie. En effet, malgré leur proximité géographique, les échanges avec les îles voisines et l’Afrique sont encore peu développés, et représentaient moins de 50 millions d’euros en 2019. Toutefois, les importations d’Afrique ont augmenté de 10 %, et concernent principalement de l’énergie, des véhicules et des équipements de communication provenant de l’Afrique du Sud.
Il est donc essentiel pour notre île de sécuriser ses approvisionnements et de développer ses échanges avec les pays du bassin Océan Indien et de l’Afrique.
L’État, la Région Réunion, la CCI via la Team France Export, ainsi que de nombreux autres organismes tels que le Club Export, travaillent à développer les exportations avec, bien sûr l’appui des banques dont la Caisse d’Epargne CEPAC.
Concrètement, comment un acteur comme la Caisse d’Epargne permet-il de relever les défis ?
Émilie Gopal. Les entreprises réunionnaises ont un réel besoin d’expertise et d’accompagnement dans le développement de leurs approvisionnements et de leurs débouchés à l’international.
Une internationalisation réussie repose, entre autres, sur la mise en place de solutions de sécurisation et de financement adaptées. Depuis la crise sanitaire, c’est d’autant plus vrai !
Émilie Gopal
Chargée d’Affaires Internationales au sein de la CEPAC
D’une part, la Caisse d’Epargne CEPAC s’ancre localement dans le territoire, via ses centres d’affaires et agences. D’autre part, elle s’adosse au groupe BPCE, ce qui lui permet de proposer une offre internationale complète, notamment via ses filiales Natixis et Pramex International (spécialisée dans le conseil en implantation à l’étranger).
Enfin, nos partenariats avec des acteurs tels que Bpi Export et Coface nous permettent d’apporter des solutions extra-bancaires à nos clients dans leur développement international.
Suite à la crise du Covid, quels sont d’après vous les défis et les opportunités liés à l’export pour l’île de la Réunion ?
Émilie Gopal. En plein cœur de la crise COVID, l’île a joué son rôle de hub logistique et sanitaire français et européen au sein du bassin Océan Indien. Désormais, le défi pour notre territoire est de poursuivre dans cette dynamique et d’exporter le savoir-faire français et européen aux pays de la zone, et au continent africain. Au vu des challenges socio-économiques, sanitaires et environnementaux qui se présentent à eux, ces derniers sont demandeurs. Et si certaines entreprises de La Réunion sont déjà présentes dans ces pays, le potentiel de développement n’en demeure pas moins significatif.
Depuis un an, le plan France Relance dans les Outre-mer a pour objectif de renforcer la compétitivité de ces territoires sur leurs marchés régionaux, qui ressortent tous en croissance. En parallèle, la Caisse d’Epargne CEPAC apporte ses conseils et ses solutions de sécurisation (crédits documentaires, garanties de marché, couverture de change) et de financement (avances export) aux chefs d’entreprises de l’île, leur donnant ainsi toutes les clés nécessaires pour déverrouiller les portes de l’export.
Sur chaque territoire où la CEPAC est présente, nos équipes travaillent dans le même état d’esprit : être utile à notre territoire et ce, en plus d’être une des banques référentes de la place.