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La transition écologique est aujourd’hui une préoccupation majoritairement partagée par l’ensemble des acteurs de l’économie et de la société. Le baromètre de la transition écologique Caisse d’Epargne(1), réalisé par Harris Interactive, confirme que les entreprises de tous secteurs et de toutes dimensions sont tout particulièrement attendues sur leur capacité à agir positivement en faveur de la préservation des équilibres environnementaux.
Décryptage avec Aurélie Richet, responsable Green, Marketing Financements, Ingénierie Sociale et Assurances Caisse d’Epargne.
Où en sont les dirigeants d’entreprises avec la transition écologique ?
Une conviction est établie. Notre baromètre indique que 66 % des dirigeants considèrent les enjeux environnementaux comme prioritaires pour leur activité.
Cette donnée rencontre les attentes des citoyens qui considèrent estiment à 73 % que les entreprises sont aujourd’hui autant ou davantage engagées dans la transition environnementale qu’elles ne l’étaient en 2020.
70 % des dirigeants qui ont été interrogés comptent faire plus pour la transition écologique dans les mois et années à venir.
Qu’est-ce qui a stimulé l’intérêt stratégique des dirigeants au cours des dernières années ?
Derrière chaque dirigeant, il y a aussi un citoyen. Nous sommes aujourd’hui tous davantage acculturés à la problématique de la transition écologique et conscients de la nécessité d’en faire un enjeu dans toutes nos activités et d’agir là où nous pouvons avoir de l’impact. Les acteurs économiques se trouvent tous les jours face à cette question de leur influence, dans les différentes dimensions de la vie de l’entreprise.
Ils s’y confrontent directement dans la marque employeur, avec des candidats et salariés qui sont dorénavant très attentifs à la politique RSE (77 % disent que les engagements RSE d’une entreprise jouent sur son attractivité, selon une récente étude OpinionWay(2)). La clientèle s’intéresse aussi de plus en plus à la chaîne de valeur des produits qu’elle consomme.
Les grandes entreprises font face aussi à l’enjeu de la transition environnementale dans les problématiques de conformité à la règlementation, bien sûr. La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) impose un reporting extrafinancier assez rigoureux à toutes les entreprises de plus de 500 salariés qui réalisent au moins 50 millions d’euros de chiffre d’affaires et 25 millions d’euros. À partir de 2026, elle concernera aussi les PME cotées en Bourse.
Les plus petites entreprises sont indirectement touchées par les effets de cette règlementation dans leur écosystème et dans leurs relations aux donneurs d’ordre : les directions des achats des grands groupes, l’État, les collectivités et la plupart des commanditaires demandent aujourd’hui a minima de la transparence sur les répercussions environnementales de l’activité de leurs fournisseurs et de plus en plus des engagements de leur part, voire de la visibilité sur leurs projets en vue d’accélérer la réduction de leurs impacts.
Enfin, notre baromètre indique que ce sont des entreprises locales que les citoyens attendent le plus d’engagement et d’efficacité : ils font plus confiance aux entreprises ayant une forte composition territoriale, suivies des coopératives et entreprises mutualistes, qu’à tout autre acteur économique pour faire de la transition environnementale une réalité.
Comment les dirigeants perçoivent-ils l’investissement financier nécessaire ?
67 %
prévoient d’augmenter la part de leur budget alloué aux investissements et aux actions en faveur de la transition écologique. Mais ils sont 41 % à nous dire que la question des financements reste un frein à leurs ambitions en la matière. Ils pointent pour 71 % d’entre eux l’insuffisance des aides accordées par la puissance publique. Et ils sont tout aussi nombreux à financer leurs projets de transition environnementale sur les fonds propres de l’entreprise(1).
Il est indispensable de lever ce frein, car ce n’est pas la seule difficulté à laquelle se heurtent les dirigeants : la complexité de mise en œuvre et, par conséquent, ce le besoin d’être accompagnés dans toutes les dimensions de leurs projets de transition s’expriment juste après cette question du financement.
Comment la banque accompagne-t-elle les dirigeants confrontés à ces défis ?
Nous analysons incessamment les besoins de nos clients professionnels et dirigeants d’entreprise. C’est ce que nous faisons au moyen de ce baromètre de la transition écologique, mais aussi au quotidien, dans une relation engagée entre chargés d’affaires et clients, notamment via des questionnaires qui entrent dans un dispositif global de dialogues stratégiques.
Avant l’été 2024, nous avons déjà recueilli plus de 13 000 réponses
à ces questionnaires ESG, ce qui nous permet de mesurer en temps réel, avec précision, les besoins, les difficultés, les pratiques et les attentes des dirigeants d’entreprise.
C’est grâce à cette veille permanente et à la qualité des dialogues stratégiques que mènent les chargés d’affaires sur le terrain que nous sommes en mesure de proposer des financements « green » en phase avec la réalité de la transition qui s’opère dans les activités, au cœur des territoires. Notre rôle, c’est d’accompagner les projets, en proposant d’une part côté des produits de placement qui garantissent la traçabilité de l’épargne vers des projets de transition et, d’autre part, des offres de financement qui correspondent à la trajectoire de nos clients en matière de transition durable.
De plus, nous renforçons notre rôle de conseil avec différents partenariats pour, par exemple, d’accompagner le travail de diagnostic de l’impact environnemental des activités, aider nos clients professionnels et les entreprises à aller chercher des la subventions, de faire le meilleur choix pour leurs contrats d’énergie, d’optimiser l’empreinte carbone des flottes de véhicules… ; mais aussi pour gagner en expertise dans des domaines très précis tels que, notamment, la transition hydrique, sujet majeur pour de nombreuses entreprises industrielles.
De banquier financeur de la transition, Caisse d’Epargne devient banquier accélérateur de la transition.
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(1) Groupe BPCE « Baromètre de la transition écologique », janvier 2024.
(2) Opinion Way pour Kelio « sondage RH », octobre 2023.
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