Endometriose : vers un dépistage facilité ?

Dans le cadre du forfait innovation, la Haute Autorité de Santé (HAS) autorise la prise en charge du test de diagnostic salivaire de la start-up Ziwig à 25 000 femmes pendant 3 ans
Si, historiquement, la recherche et l’innovation médicales concentraient leurs efforts sur les hommes, les démarches spécifiques à la santé des femmes sont de plus en plus nombreuses. À mesure que les tabous sociétaux tombent, la FemTech poursuit son essor. À commencer par celui de l’endométriose, une maladie entraînant souvent une longue et douloureuse errance diagnostique.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
Caractérisée par la présence, hors de la cavité utérine, de tissu semblable à celui de la muqueuse de l’utérus, la maladie serait susceptible de toucher près de 2 millions de femmes adultes souffrant de douleurs pelviennes chroniques. Particulièrement complexe à dépister et pouvant engendrer des problèmes de fertilité, son identification repose sur un examen clinique en première intention, suivi par un bilan d’imagerie comportant une échographie et une IRM pelviennes. Un diagnostic d’autant plus complexe pour les patientes aux lésions superficielles ou minimes.
Que propose la HAS ?
C’est pourquoi la HAS souhaiterait évaluer la possibilité de rembourser l’Endotest® développé par la société lyonnaise Ziwig, Reposant sur un test salivaire, il utilise deux technologies de pointe : le séquençage haut débit et l’intelligence artificielle. Le dispositif de diagnostic in vitro permet ainsi de caractériser l’expression de plusieurs biomarqueurs de la maladie et a vocation à être utilisé en troisième intention par les professionnels de santé. Si l’autorité reconnaît son caractère innovant et ses performances diagnostiques (95 % de sensibilité et 94 % de spécificité), elle souhaite recueillir davantage de données pour statuer sur le bénéfice médico-économique d’un tel outil. Un accès précoce et sécurisé au test sera donc mis en place afin de permettre de jauger l’intérêt de sa généralisation. Un dispositif qui pourrait améliorer le diagnostic de la maladie tout en évitant, en cas de résultat négatif des examens cliniques et d’imagerie, de recourir à la coelioscopie, parfois unique alternative pour confirmer l’atteinte de la patiente.
80 centres participent au dépistage de l’endométriose via le test salivaire. « Grâce à cette expérimentation, 25 000 femmes touchées par l’endométriose pourront réaliser le test salivaire révolutionnaire développé par Ziwig Biotech et pris en charge par l’Assurance maladie », se félicitait récemment la ministre Catherine Vautrin. Il reste à attendre l’évaluation du dispositif pour envisager un élargissement de son recours à la population générale.
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Article publié le 12 mars 2025 – © Les Echos Publishing – 2025
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