Vente en ligne de médicaments : le réseau officinal innove

Le nouveau portail « Ma pharmacie en France » permettra bientôt aux patients de commander à distance leurs produits de santé auprès de leur officine. Une initiative menée pour limiter le risque lié à la concurrence des plates-formes en ligne, à laquelle La Poste devrait s’adjoindre.

À la suite de plusieurs litiges opposant l’Union Des Groupements de Pharmaciens d’Officine (UDGPO) à diverses marketplaces, dont Doctipharma, les acteurs du réseau officinal ont décidé de s’unir pour assurer la pérennité de leur activité. Ainsi, il y a un an, la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies (Federgy) a commencé à travailler sur un portail inédit de vente en ligne, entièrement dédié aux pharmacies. De type plate-forme web ou application mobile, le principe de la solution consiste à mettre en relation un patient avec son officine.

Quels usages pour ce nouveau service ?

Les fonctionnalités prévues couvrent tout d’abord la commande en ligne de produits de parapharmacie, de médicaments OTC et de dispositifs médicaux, mais également de médicaments de prescription. Pour les trois premiers, le principe est simple : le patient se connecte à « Ma pharmacie en France » et choisit l’officine à laquelle il souhaite acheter ses produits. Même si elle n’a pas son propre site internet, chaque pharmacie bénéficiera d’une vitrine virtuelle mettant en avant son offre, ses stocks et les prix proposés. Après avoir réglé le montant de son panier, le patient aura la possibilité de passer récupérer sa commande ou d’être livré à domicile. Concernant les médicaments de prescription, ce dernier devra transmettre au pharmacien son ordonnance par messagerie sécurisée. La livraison à son domicile, soit par le pharmacien lui-même, soit par une tierce personne sous paquet scellé, ou l’option du Click & Collect lui seront proposées. De plus, le patient aura la possibilité de prendre rendez-vous avec son pharmacien pour être vacciné, réaliser un des bilans aux âges clé de la vie ou toute autre mission assurée par le pharmacien. Ainsi, si l’objectif initial est de défendre la pérennité de l’activité commerciale de la profession, l’outil permettra également de faciliter le dialogue entre le patient et son pharmacien et de renforcer les échanges.

L’outil entrera en phase de test au cours du dernier trimestre 2024 pour être opérationnel début 2025. Un projet auquel La Poste prévoit de prendre part. En effet, le groupe planche actuellement sur le sujet et espère être en mesure d’assurer une livraison au domicile des patients en moins de 24 heures. Une thématique qui s’inscrit pleinement dans la stratégie de La Poste Santé & Autonomie, qui revendique dans son communiqué de presse son « savoir-faire technologique dans le domaine du développement de portails numériques sécurisés et l’expérience de La Poste en matière de livraison de médicaments ». D’autres sociétés, telles que la start-up Liv’meds, déjà positionnée sur le créneau de la livraison de médicaments à domicile, s’interrogent sur la cohabitation de plusieurs solutions analogues. La réponse dans quelques mois…

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Article publié le 21 août 2024 – © Les Echos Publishing – 2024
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