Méningite : le Bexsero® remboursé chez les jeunes
Face à la hausse des infections à méningocoques depuis le début de l’année, la prise en charge du vaccin de GSK contre le sérogroupe B est désormais actée pour les adolescents et les jeunes adultes.

L’actualité vaccinale contre les différents sérotypes de méningites bat son plein. Si en janvier, de nouvelles obligations pour les nourrissons contre les méningocoques ACWY et B entraient en vigueur, c’est désormais au tour des adolescents et des jeunes de faire la une. Et pour cause : les cas de méningites à méningocoques B se multiplient, particulièrement depuis le début de l’année. Le gouvernement a donc décidé de suivre les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) et de proposer un élargissement de l’immunisation active aux jeunes Français, via un remboursement du vaccin.
De son côté, le nombre de médecins traitants continue, lui, de baisser. En effet, ces derniers représentent 42,3 % des praticiens en activité au 1er janvier 2025 contre 48 % en 2010. La médecine générale apparaît ainsi de moins en moins attractive. « L’effectif de généralistes en activité a diminué de -1,4 % au cours des 15 dernières années, tandis que ceux des spécialistes médicaux et chirurgicaux ont augmenté respectivement de +24,4 % et +23,1 % sur la même période », détaille le CNOM.
En termes de parité, le ratio 50/50 est pratiquement atteint. De plus en plus de femmes choisissent d’effectuer une carrière médicale. Comptant 40,1 % des médecins français en 2010, elles représentent aujourd’hui 49,9 % des médecins. Chez les plus jeunes, l’écart se creuse : 60,5 % des moins de 40 ans sont des femmes.
Flambée des cas en France, comme dans d’autres pays
« Le début de l’année 2024/2025 est marqué par un nombre de cas d’infections invasives à méningocoque particulièrement élevé », déclarait Santé Publique France le mois dernier. Dangereuses, ces infections bactériennes peuvent être à l’origine d’une méningite ou d’une septicémie menant à un décès dans 10 à 12 % des cas et à des séquelles dans 20 à 25 % des cas. « Santé Publique France a alerté sur la recrudescence de cas d’infections invasives à méningocoques observée en janvier 2025 (95 cas déclarés au 7 mars 2025) […]. Cette recrudescence s’est poursuivie en février 2025 avec 89 cas déclarés au 7 mars 2025 (données provisoires), soit un niveau très supérieur à ce qui était observé pour la même période de l’année au cours des saisons précédentes. », précisait l’agence nationale. Et la France ne fait pas exception. Le constat est partagé par d’autres pays voisins qui incriminent notamment la fin des restrictions sanitaires de la pandémie de Covid-19.
Que prévoit le nouveau décret ?
Paru au Journal officiel le 4 avril, le texte acte le remboursement du vaccin Bexsero®, comme unique alternative prophylactique, pour les jeunes âgés de 15 à 24 ans. Produit et commercialisé par le laboratoire anglais GlaxoSmithKline, il repose sur deux injections à un mois d’intervalle, d’une valeur de 80 € chacune. « C’est une avancée majeure parce que même les plus démunis pourront se faire vacciner, notamment les jeunes étudiants », s’enthousiasmait le Dr Hervé Haas, président du Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP) auprès de l’Association Française de Pédiatrie.
Si les initiatives pour inciter à la vaccination se multiplient d’ores et déjà en France, le ministre de la Santé ambitionne de lancer une campagne nationale avant l’été.
Communication à caractère publicitaire et sans valeur contractuelle.
© Crédits photos : Getty Images - Droits Réservés