Santé mentale du dirigeant : dédramatiser et agir

Pression, charge mentale, isolement : la santé mentale du dirigeant n’est plus un angle mort. La protéger, c’est renforcer la résilience de l’entreprise.

En 2025, la santé mentale a été désignée « grande cause nationale ».
Alors qu’un Français sur quatre* sera vraisemblablement confronté à un trouble mental au cours de sa vie, qu’en est-il de cet enjeu majeur de santé publique au sein des entreprises ?

Le stress est-il devenu quotidien pour les dirigeants ?

Même constat dans les grandes structures, où les comités sociaux
et économiques ne couvrent pas la santé des chefs d’entreprise…



Pourtant, un tiers d’entre eux se dit en mauvaise forme psychologique**, les trois quarts ressentent des symptômes de stress au moins une fois par semaine, dont 36 % quotidiennement. 



Préoccupant, oui, mais pas étonnant.
En effet, si l’on met bout à bout les remous économiques, les séismes géopolitiques, le poids des responsabilités et l’isolement, on obtient un cocktail explosif ! Pour peu que le décideur soit du genre biberonné à la performance, le risque de dépression ou de burn-out devient réel. 



Fort heureusement, on arrive rarement à ces extrêmes.

Le saviez-vous ?
Au rayon institutionnel, la santé mentale des dirigeants, c’est l’angle mort, la grande oubliée !
Dans les TPE/PME, le patron a le devoir de protéger ses salariés, mais personne n’a le devoir de le protéger, lui.

Alors comment appréhender un
problème de santé mentale ?

D’abord, il faut que les chefs d’entreprise soient capables de le reconnaître, d’accepter que le stress et la charge émotionnelle ne sont pas une faiblesse, mais des réalités fréquentes. 



Pour leur venir en aide, des organisations se sont penchées sur la question
de l’autodiagnostic. Citons la proposition de l’Observatoire Amarok, créé par l’universitaire montpelliérain et grand spécialiste de la santé des dirigeants de PME Olivier Torrès, relayée, notamment, par l’association nantaise 1NSPIRE. 



Il s’agit d’un outil d’autodiagnostic en ligne qui permet de détecter un état de « surchauffe » et de prendre ses dispositions. Car il existe, bien évidemment, des ressources à mobiliser et des solutions à déployer avant la catastrophe.

Comment faire pour soulager la pression des dirigeants ?

Dès qu’il est établi que le dirigeant est en difficulté, l’étape suivante, incontournable, sera de consulter un professionnel : psychiatre, psychologue ou coach spécialisé dans ce domaine précis… 

Ce suivi externe est crucial, la verbalisation du mal-être permettant de prendre conscience de ses problèmes, donc de leur chercher une solution. 



Certains contrats de prévoyance prennent en charge ces consultations*.



En parallèle, il existe des réponses organisationnelles. Pour soulager la pression, on peut choisir un binôme pour les décisions importantes, mettre dans la confidence des collaborateurs de confiance ou encore déléguer davantage.

Des solutions existent pour aider les dirigeants

Il peut rejoindre un réseau de pairs peut lui redonner un élan positif. 



Pour rompre l’isolement des dirigeants, des soutiens existent : Clubs de dirigeants (APM : Association progrès du management, CJD : Centre des jeunes dirigeants, Réseau entreprendre…), syndicats professionnels (Medef, CPME = Confédération des petites et moyennes entreprises…), ou groupes locaux (BNI = réseau d’affaire professionnel, réseaux territoriaux…)



Enfin, impossible de faire l’impasse sur des moments de vie susceptibles d’affecter tout particulièrement un entrepreneur : la cession de sa structure ou le dépôt de bilan. Dans ces cas de figure, il arrive que le rapport fusionnel des dirigeants à leur travail fasse écran et qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils ne vont pas bien. 



Or, en France, un dispositif spécifique a été développé pour les soutenir : l’Apesa (Aide psychologique aux entrepreneurs en souffrance aiguë). 



Il fonctionne avec un réseau de sentinelles (des conseillers de chambres de commerce et d’industrie, des conseillers de chambres des métiers de
l’artisanat, des professionnels du droit, notamment parmi les juges, greffiers et avocats, ainsi que des banquiers), qui ont été formées pour détecter la souffrance des chefs d’entreprise.

Si l’une d’elles identifie un cas de détresse lors d’une audience ou d’un rendez-vous, elle le signale à l’association, et un psychologue coordinateur contacte le dirigeant, pour un premier échange. Une fois la connexion établie, le patron, s’il en éprouve le besoin, sera épaulé par l’antenne locale.

En conclusion

La santé de l’entreprise est intimement liée à la santé mentale de son dirigeant. 

Climat social, décisions stratégiques, capacité d’innovation, mais aussi recrutement, tous ces champs en dépendent. Car là où leurs aînés taisaient stress et vulnérabilités, les jeunes en parlent plus facilement et attendent de leurs dirigeants qu’ils reconnaissent ces réalités. 

La prise en compte de la santé mentale est ainsi devenue un vrai critère d’attractivité !

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* Source : Assurance maladie.
** Source : baromètre Bpifrance Le Lab, juin 2025.
Source : étude de l’institut Choiseul, juillet 2025.
* Solutions CE : Prévoyance pro qui, à partir de la solution confort, prend en charge des affections neuropsychiques.