L’IA appliquée à la santé séduit de plus en plus de Français
Alors que l’intelligence artificielle (IA) s’installe progressivement dans le secteur médical, une étude commandée par Galeon met en lumière un intérêt croissant des patients pour ces outils. Décryptage des chiffres clés.
Un Français sur 3 a déjà questionné l’IA dans le domaine de la santé. C’est ce que révèle un sondage de l’institut Flashs, dont les résultats ont été publiés le 22 avril dernier. Réalisée auprès d’un panel de 2 000 personnes, l’étude a été menée à la demande de la start-up Galeon, spécialisée dans la gestion des données médicales à l’aide de la blockchain.
Si 64 % des habitants de l’Hexagone ont déjà entendu parler de l’IA appliquée à la santé, ils ne sont pas beaucoup moins nombreux à exprimer leur confiance vis-à-vis de tels outils. En effet, plus de 4 répondants sur 10 déclarent faire confiance aux réponses fournies par des IA génératives telles que ChatGPT, Claude ou encore Google Gemini pour des questions de santé. Des résultats inversement proportionnels à l’âge. D’un côté, les plus de 65 ans restent prudents : 33 % d’entre eux considèrent ces nouvelles solutions comme crédibles. De l’autre, 58 % des 18-24 ans les jugent fiables.
En termes d’usage, 34 % des sondés déclarent avoir déjà utilisé une IA générative pour poser des questions relatives à leur santé, telles que soumettre des symptômes ou obtenir des renseignements médicaux. Un chiffre qui atteint 68 % chez les plus jeunes. Parmi ces utilisateurs, 60 % ont suivi les recommandations formulées par l’outil intelligent. Si 43 % déclarent les avoir préalablement validées auprès de leur médecin, les 17 % restants s’en sont affranchis.
Lorsque l’on interroge le panel de répondants sur les applications les plus utiles de l’IA dans la santé, le diagnostic arrive en tête (48 %), suivi de près par la recherche et découverte de traitements (47 %), puis par l’automatisation des tâches administratives (37 %). Un recours par les médecins qu’un Français sur 2 trouve rassurant lorsqu’il s’agit d’affiner un diagnostic ou de recommander un traitement. 8 personnes sur 10 souhaitent néanmoins être informées de son usage dans le cadre de leur prise en charge.
Résultat plus étonnant : l’étude Flashs révèle qu’un Français sur 3 serait disposé à subir une opération chirurgicale entièrement pilotée par une IA, sans intervention humaine.
Des chiffres qui illustrent une montée en puissance contrastée de l’IA médicale, comme le souligne l’institut : « Les résultats de cette enquête exclusive montrent une opinion publique partagée entre enthousiasme et prudence. Si la curiosité pousse certains à tester les capacités de ces outils, d’autres expriment des craintes ou des réserves, notamment face à l’idée qu’ils puissent un jour remplacer les médecins. L’étude révèle aussi des écarts de perception selon l’âge ou le genre, mais une constante domine : pour la majorité, l’intelligence artificielle ne doit être qu’un appui technique, jamais un substitut à la relation humaine, considérée comme essentielle dans le domaine du soin. »
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