Caisse d'Epargne vous accompagne au quotidien et dans vos projets de vie : gestion de votre compte en ligne, simulation de crédit, assurance, épargne.
La retraite en France, état des lieux
Plus des trois quarts des Français redoutent de manquer de ressources financières à la retraite(1). Une crainte qui traverse tous les âges de la population active, mais aussi toutes les catégories socio-professionnelles, dirigeants d’entreprise compris. Trois explications majeures :
- la persistance d’un système perçu comme complexe, instable et difficilement réformable ;
- le vieillissement de la population induisant moins de cotisants par retraité, argument statistiquement irréfutable, avec 4 cotisants pour 1 retraité en 1950, seulement 1,7 aujourd’hui, et 1,2 prévu en 2050 ;
- des comptes financiers du système structurellement déficitaires.
Mélangez le tout et vous obtenez une perte de confiance généralisée dans le système.
Une baisse des revenus à prévoir
À titre individuel, chacun redoute une diminution sensible de ses revenus, donc de son niveau de vie, à la retraite. Cette préoccupation touche plus encore les cadres supérieurs et les chefs d’entreprise. On mesure cette diminution par le niveau du taux de remplacement, qui indique la part du revenu d’activité conservé à la retraite(2). Que disent les statistiques ? Ce taux est situé entre 40 et 50 % pour un entrepreneur (contre 65 à 80 % pour les salariés non-cadres).
Traduction : vous percevez 10 000 € de revenus mensuels la dernière année de votre activité professionnelle, vous n’en recevrez plus que 4 000 à 5 000 une fois à la retraite. Dans certaines situations, la chute sera encore plus brutale, avec une retraite valant à peine 10 ou 20 % des revenus perçus quelques mois plus tôt en tant que dirigeant.
Baisse du taux de remplacement : deux exemples(*)

- Ce n’est pas votre durée de travail qui est prise en compte pour valider vos trimestres de retraite, mais votre niveau de salaire ! On valide en effet un trimestre tous les 150 Smic horaires brut perçus, soit 1 585,50 € bruts en 2022. Pour valider 4 trimestres, c’est donc 4 fois plus (6 342 €). Compte tenu des plafonds de cotisation à la Sécurité sociale, si vous gagnez au moins 3 150 € par mois, vous aurez acquis vos 4 trimestres en deux mois ! Pour autant, il n’est pas possible d’acquérir plus de 4 trimestres par an. Hormis ces trimestres cotisés, des trimestres « assimilés » sont comptabilisés sous conditions (service militaire, invalidité, maladie ou chômage). Il y a aussi les trimestres attribués gratuitement pour avoir eu ou élevé des enfants.
- Dans les régimes complémentaires, il n’est pas question de trimestres mais de points acquis, ayant une valeur en euros. Plus vous cotisez, plus vous obtenez de points, jusqu’à certains plafonds. À la retraite, votre nombre de points est multiplié par leur valeur pour déterminer le montant de la pension complémentaire annuelle.
Retraite de base à taux plein et nombre de trimestres*
Année de naissance | 1954 | 1955 à 1957 | 1958 à 1960 | 1er janvier au 31 août 1961 | 1er septembre au 31 décembre 1961 | 1962 | 1963 | 1964 | 1965 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de trimestres | 165 | 166 | 167 | 168 | 169 | 169 | 170 | 171 | 172 |
Exemple : vous êtes né en 1968. Il vous faudra 172 trimestres validés pour que votre retraite de base soit calculée à taux plein, c’est-à-dire sans malus (décote), et par ricochet vos retraites complémentaires obligatoires*. Pour les salariés du privé, les fonctionnaires sédentaires (hors fonctionnaires de catégorie active), les travailleurs non salariés, les professions libérales.
Caisse d'Epargne
Communication à caractère publicitaire et sans valeur contractuelle.
© Crédits photos : Getty Images - Droits Réservés
(1) Enquête 2021, Cercle de l’Épargne/Amphitéa : « Les Français, la Retraite, l’Épargne et la Dépendance ».
(2) Précisément, le taux de remplacement est le rapport entre la première pension de retraite perçue et le dernier revenu d’activité ou sa moyenne sur la dernière année.