Financer la transformation des domaines viticoles avec Vitibanque

Face aux aléas climatiques et aux mutations du marché.

La récente enquête agriculture-viticulture menée par BPCE L’Observatoire révèle combien les viticulteurs sont aujourd’hui soucieux de transformer leurs exploitations et d’adapter leurs modèles économiques aux effets du changement climatique et aux mutations de la société. En conséquence, leurs stratégies d’investissement évoluent. Comment la banque les accompagne-t-elle ?

Explications avec Perrine Lantoine, responsable de projets au sein de la direction Études & Prospective de BPCE et Rudy Boulanger, responsable national du pôle Vitibanque de Caisse d’Epargne.

Face aux aléas climatiques

Les épisodes extrêmes (canicules, pluies torrentielles, grêle, coups de gel…) ont un impact direct et immédiat sur la vigne et ses métiers. « Qui n’a pas vu dans les médias des vignerons obligés de se lever la nuit en été pour vendanger ou réchauffer les vignes à la bougie en hiver », déclare Rudy Boulanger, qui constate avec l’ensemble des chargés d’affaires du pôle Vitibanque que « si la surveillance de la météo a toujours fait partie du métier de viticulteur, les aléas climatiques sont désormais une source permanente d’inquiétude pour de nombreux exploitants ».

La première réaction des viticulteurs, c’est de s’assurer.

Rudy Boulanger

Responsable national du pôle Vitibanque de Caisse d’Epargne

Beaucoup investissent dans des solutions de protection de la vigne : des plus classiques, comme les bâches antigel ou les filets de climat, aux plus sophistiquées, allant des câbles chauffants aux ombrières photovoltaïques en passant par les tunnels intelligents et autres robots vigies. Face aux risques de sécheresse, 12 % des viticulteurs prévoient d’investir dans la création de réserves d’eau ou l’amélioration des systèmes d’irrigation. Les chargés d’affaires Vitibanque accompagnent le financement de tels investissements avec des offres de prêt ou de crédit-bail.

En plus des impacts directs de ces aléas sur la cuvée de l’année en cours, les viticulteurs sont confrontés à des conséquences indirectes du réchauffement, tels que « le décalage entre la rapidité du changement climatique et le rythme d’adaptation des végétaux », explique Perrine Lantoine. De ce fait, certains pieds de vigne ne donnent pas suffisamment de raisin, ou pas de la qualité attendue, voire ne résistent pas. C’est un exemple, parmi d’autres phénomènes, de la difficulté accrue d’anticiper les effets du changement climatique sur les performances économiques de l’exploitation. À l’arrivée, un viticulteur sur deux dit avoir modifié un ou plusieurs facteurs de pilotage de son exploitation en raison des aléas climatiques.

La diversification des activités des domaines viticoles

L’option la plus fréquemment retenue par les viticulteurs soucieux de sécuriser leurs revenus est la diversification des activités de l’exploitation, principalement en œnotourisme : chambres d’hôtes au château, visite des vignes à vélo, visite des caves et des chais, survol du domaine en montgolfière, escape games et bien sûr dégustations…

Les idées ne manquent pas et les bénéfices sont multiples : « En plus de constituer un complément direct de revenus, l’œnotourisme contribue à la valorisation du patrimoine et permet souvent d’impliquer la famille de l’exploitant dans d’autres activités que celles de la vigne stricto sensu. Ce n’est pas un détail quand on sait que par ailleurs les viticulteurs se confrontent à des problématiques de transmission familiale : leurs enfants ne sont pas forcément partants pour reprendre le cœur de métier, mais ils peuvent être tentés par l’activité tourisme », explique Rudy Boulanger.

Les équipes Vitibanque accompagnent la diversification des exploitations en finançant les travaux de rénovation du bâti, les équipements nécessaires à l’activité œnotouristique et ils mettent à la disposition des gérants des solutions monétiques et des solutions d’e-commerce.

D’autres options de diversification s’offrent aux viticulteurs, telles que la production d’énergie renouvelable (solaire ou éolienne). « La viticulture était plutôt en retrait jusqu’à présent par rapport à l’élevage, notamment, mais c’est un levier de diversification intéressant à actionner », déclare Perrine Lantoine, qui note que « plus les viticulteurs sont engagés dans une démarche agroécologique (dont l’agroforesterie ou la production en bio), plus ils pratiquent la production d’énergie. » Les chargés d’affaires Vitibanque sont en mesure de leur proposer les prêts Énergies renouvelables de Caisse d’Epargne pour financer ces investissements.

Le vin bio a la cote

Deux tiers des viticulteurs (65 %) sont aujourd’hui engagés dans une démarche durable, qui se traduit avant tout par l’adhésion à des certifications environnementales. En effet, 49 % des viticulteurs disposent du label Haute valeur environnementale (HVE).

En revanche, s’ils sont 19 % à produire en bio, la part de ceux qui envisagent une conversion est en baisse (6 % en 2023 contre 11 % en 2021). Ce tassement des intentions s’explique selon Rudy Boulanger par « le coût très élevé de la conversion en bio et l’exigence d’investissements réguliers pour conserver la certification, alors que la qualité du vin n’est pas nécessairement à la hauteur des frais engagés ».

Toutefois, les viticulteurs sont très à l’écoute de leur marché et savent combien les consommateurs d’aujourd’hui sont attentifs aux conditions de production.

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