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Le mandat de protection future : une solution d’anticipation à privilégier !
Instauré par la loi du 5 mars 2007, le mandat de protection future permet à une personne en pleine possession de ses facultés intellectuelles, d’organiser à l’avance sa protection juridique. Le point de vue de Damien Brac de la Perrière, directeur des affaires juridiques au conseil supérieur du notariat.
« Le mandat de protection future est avant tout un contrat » explique Damien Brac de la Perrière(1). Il est rédigé par une personne saine de corps et d’esprit, qui désigne par anticipation un ou plusieurs mandataire(s) de son choix pour s’occuper de ses affaires le jour où elle ne sera plus en capacité de le faire en raison d’une altération, médicalement constatée, de ses facultés mentales et/ou corporelles empêchant l’expression de sa volonté.
Ce mode de protection présente un énorme avantage :
il n’est pas subi ! Ni par celui qui le rédige, ni par celui qui l’accepte. Psychologiquement, c’est très rassurant pour une personne de choisir qui s’occupera de ses affaires (un parent, un enfant, un proche).
Et pour la (ou les) personne(s) désignée(s), « Il n’y a pas l’appréhension de devoir faire appel à un juge, dans l’urgence, et passer par une procédure judiciaire. »
Une ou plusieurs personnes peuvent être nommées et se partageront la gestion du patrimoine ainsi que les décisions liées à la fin de vie.
Une révocation possible
En cas d’irrégularité grave, le notaire, ou toute autre personne, peut demander la révocation du mandataire.
« Ce contrat n’est pas réservé aux personnes âgées, insiste Damien Brac de la Perrière.
Tout le monde peut, à tout âge, être victime d’un accident le privant subitement de ses capacités physiques et mentales. Il est donc fortement conseillé de prendre toute disposition, notamment si on est chef d’entreprise ou parent d’un enfant en situation de handicap ! »
Caisse d'Epargne
(1) Interview paru dans la revue Je Tutelle n° 46 – avril 2017